La Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) vient de publier une étude portant sur les raisons qui déterminent le choix d’un employeur à recruter en contrat à durée déterminée (CDD) plutôt qu’en durée indéterminée (CDI).
Il apparaît que 45% des employeurs interrogés sur les critères pris en compte dans le recrutement ont affirmé que leur choix d’un contrat à durée déterminée plutôt qu’à durée indéterminée est motivé par le désir d’éviter les contraintes qu’ils considèrent inhérentes au CDI.
Les critères évoqués par les employeurs
Parmi les critères cités par les employeurs, 69% indiquent que leur besoin de recrutement est limité dans le temps, critère logique au vu de la législation sur le CDD.
Le deuxième critère cité par 65% des entreprises est le souhait de procéder à une évaluation des compétences du salarié avant d’opter pour son recrutement durable en CDI. Il s’agit d’une raison de recourir au CDD qui n’est pas prévue par le code du travail et qui s’apparente fortement à une période d’essai étendue.
Enfin, 56% des établissements évoquent comme motif de recrutement en CDD la volonté de réduction des risques si leur activité venait à ralentir et l’habitude de recruter en contrat à durée déterminée sur ce type de poste.
Le licenciement en CDI, frein à l’embauche
45% des employeurs interrogés par la Dares ont choisi le contrat à durée déterminée afin d’éviter le poids de la réglementation associée au CDI, notamment en ce qui concerne les coûts potentiellement engendrés par un licenciement, mais aussi les formalités en cas de rupture ou les incertitudes liée aux recours juridiques.
Ce sont les TPE (-10 salariés) qui évoquent le plus souvent recruter en CDD pour éviter le poids de la réglementation du CDI. Elles sont 55% à le déclarer contre seulement 33% pour les entreprises de plus de 10 salariés. La Dares relève que les entreprises disposant d’un service RH considèrent moins les contraintes réglementaires comme cause de leur recours au CDD.
Depuis 2001, la part de contrat à durée déterminée hors intérim parmi les embauches de plus d’un mois a connu une légère augmentation passant de 50,6% à 53,4%. Dans la même foulée, les embauches en contrat à durée déterminée très courts (inférieur à 1 mois) ont presque triplé, ce qui a donc mené à l’augmentation de la part des CDD dans les embauches toutes durées confondues (de 74,2% à 85,3%).
Téléchargez l’analyse complète de la Dares « Pourquoi les employeurs choisissent-ils d’embaucher en CDD plutôt qu’en CDI ? » ici.