Budget 2019 : les principales mesures du gouvernement

Le projet de loi de finances pour déterminer le budget 2019 a été présenté le lundi 24 septembre en conseil des ministres. Le contexte est compliqué, entre une croissance au ralenti (1,7% attendus en 2019) et l’obligation de financer des dépenses importantes déjà prévues. Quelles sont les principales mesures à en retenir ?

Un budget 2019 favorable aux entreprises ?

Le projet de loi de finances présenté lundi dernier comprend plusieurs mesures à destination des entreprises. Promesse de campagne du candidat Macron, la transformation du CICE (Crédit d’impôt compétitivité emploi) en baisses de charges pérennes entrera en vigueur le 1er janvier. Ce dispositif aura un coût important pour les finances publiques en 2019. L’État devra en effet « payer double » en supportant le remboursement du CICE pour 2018 et la baisse de cotisations pour l’année en cours. Cela représente, au total, environ 40 milliards d’euros.

Par ailleurs, les cotisations salariales sur les heures supplémentaires seront supprimées. Cette mesure devrait rapporter « en moyenne plus de 200 euros supplémentaires par an » pour les salariés payés au SMIC et coûter deux milliards d’euros à l’État, avait expliqué le Premier ministre Édouard Philippe fin août.

Enfin, la baisse de l’impôt sur les sociétés engagée sous François Hollande va se poursuivre en 2019. Le taux « normal » passera ainsi à 31%, au lieu de 33,3% actuellement. La baisse de cet impôt devrait se poursuivre tout au long du quinquennat. Le taux de 15% appliqué aux petites entreprises ne sera pas modifié.

Réduction des dépenses publiques

Le budget 2019 prévoit également de réduire la dépense publique à travers plusieurs mesures. Ainsi, 4 160 postes devraient être supprimés dans la fonction publique. De plus, le nombre de contrats aidés financés par l’État devrait encore être réduit, et passer de 200 000 en 2018 à 130 000 en 2019. Par ailleurs, certaines allocations (famille, logement, retraites) seront moins revalorisées que prévu. Cela permettra à l’État d’économiser environ 3 milliards d’euros.

Baisses de taxes, sauf sur le carburant

Plusieurs taxes seront réduites ou supprimées. La baisse de la taxe d’habitation, commencée en 2018, continuera en 2019, pour un montant total de 3 milliards d’euros. 80% des foyers assujettis à cet impôt devraient être concernés. Par ailleurs, une vingtaine de « petites taxes » (sur les farines, sur les appareils d’impression, etc) vont être supprimées. D’un montant de 200 millions d’euros environ, cette simplification de la fiscalité devrait se poursuivre en 2020. Enfin, la CSG ne sera pas augmentée pour 300 000 retraités.

En revanche, la hausse de la fiscalité énergétique va se poursuivre, en particulier pour les carburants. Les taxes sur le diesel augmenteront donc de 7 centimes d’euro, et celles sur l’essence de 4 centimes, si l’on en croit les propos récents de la ministre des Transports Élisabeth Borne.