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Le portage salarial a été introduit dans le Code du travail par l’article L1251-64 de la loi n°2008-596 du 25 juin 2008.
Le portage salarial est un ensemble organisé de relations contractuelles entre 3 acteurs : l’entreprise de portage, le salarié porté et l’entreprise cliente.
Ces relations sont établies :
Le portage salarial implique l’établissement de deux principaux contrats :
Il s’agit d’un contrat commercial conclu entre la société de portage salarial et l’entreprise cliente. Il doit être établi au plus tard 2 jours ouvrables après le commencement de la prestation.
La rupture du contrat commercial de prestation de portage salarial n’entraîne pas la rupture du contrat de travail du salarié.
Il peut être conclu en CDI ou en CDD ente la société de portage et le salarié porté. Sur ce contrat doit figurer la mention «contrat de travail en portage salarial à durée déterminée » ou «contrat de travail en portage salarial à durée indéterminée».
S’il s’agit d’un CDD, la durée maximale du contrat de travail est de 18 mois, incluant les 2 renouvellements possibles. Cette durée maximale peut faire l’objet d’un prolongement de 3 mois pour permettre au salarié porté d’effectuer une nouvelle prospection commerciale. Ce prolongement doit être fait suivant un accord entre le salarié porté et la société de portage.
Les informations suivantes doivent être mentionnées dans le contrat de travail :
Le contrat de travail doit être remis au salarié porté au plus tard dans les 2 jours ouvrables qui suivent sa conclusion.
Le portage salarial ne doit pas être confondu avec :
Dans le cadre de son contrat de travail, le salarié porté est chargé d’accomplir les missions suivantes :
Pour mener à bien ses missions, le salarié porté doit être une personne disposant d’un haut niveau d’expérience et de qualification tels que les experts, les consultants etc. Il doit également disposer de suffisamment d’autonomie pour organiser sa mission et prospecter ses clients.
L’entreprise de portage est tenue de verser au salarié porté:
Le salarié n’est pas rémunéré sur les périodes où il ne fournit pas de prestations auprès d’une entreprise cliente.
Si les dispositions relatives au contrat de portage ne sont pas respectées, les contrevenants encourent une amende de 3750€. Ils s’exposent également, en cas de récidive, à une peine d’emprisonnement de 6 mois assortie d’une amende de 7500€. Les concernés par ces dispositions ainsi que les cas de recours au portage salarial non prévus par le Code du Travail sont définis dans l’article n°85 de la loi n°2016-1088 du 08 août 2016 :
Comme toute société soumise au Code de travail, l’entreprise de portage doit respecter et accomplir certaines obligations envers les salariés en portage employés au sein de sa structure. Elle est également tenue de mener des missions prévues dans le cadre de la loi.
Le portage salarial est une activité qui ne peut être exercée que par une société de portage. L’exercice de l’activité de portage salarial est limité aux prestations de services excepté les services à la personne (travaux ménagers, garde d’enfants, soutien scolaire…).
La société de portage est donc autorisée à embaucher un salarié pour réaliser des missions dans la communication, les ressources humaines, les finances, le webmarketing etc tant que ces prestations ne soient pas contradictoires avec le cadre législatif ou la convention de portage.
Il n’appartient pas à la société de portage de fournir du travail au salarié porté. Toutefois, elle est tenue d’accomplir certaines obligations vis-à-vis du salarié porté.
Après la signature de la convention de portage, le contrat de travail doit être établi et signé par la société de portage et le salarié porté. Ce contrat engage la société de portage à accomplir toutes les formalités qui en découlent. Elles concernent notamment la rémunération, l’embauche, le versement des contributions et cotisations sociales
Chaque mois, la société de portage doit transmettre au salarié un compte d’activités qui fournit des détails sur :
La société de portage doit effectuer un contrôle de l’activité du salarié porté. L’employeur peut également lui proposer des services d’accompagnement qui lui permettent de développer son activité professionnelle.
L’employeur doit souscrire une assurance de responsabilité civile professionnelle au bénéfice du salarié porté.
Le salarié porté peut désormais avoir droit au chômage comme tout autre salarié. il n’a plus à présenter l’attestation spécifique requise auparavant par Pôle Emploi. En outre, l’ARE (Aide au Retour à l’emploi) peut être cumulée avec les revenus provenant d’une activité de portage.
Il s’agit de l’entreprise pour laquelle le salarié est chargé d’effectuer des missions pour le compte de la société de portage. La durée maximale de la prestation est fixée à 3 ans.
Le recours au portage n’est autorisé que pour réaliser des tâches ponctuelles ou occasionnelles. Ces tâches ne doivent pas relever de l’activité normale et permanente de l’entreprise. Il doit également s’agir de tâches qui nécessitent une expertise non disponible en interne.
Dans le cadre de sa relation avec le salarié en portage, l’entreprise cliente a pour charge de :
Vis-à-vis de la société de portage, l’entreprise cliente doit
La déclaration d’activité est une formalité obligatoire pour la société de portage depuis début 2016. Elle est effectuée auprès de l’Inspection du Travail.
La DPA doit mentionner les informations suivantes :
La déclaration préalable est effectuée en 2 exemplaires. Elle doit être transmise par lettre recommandée avec avis de réception à l’autorité compétente. Il s’agit de l’inspection du travail dont relève le siège de l’entreprise ou à défaut l’agence ou le bureau annexe, la succursale pour laquelle l’ouverture est prévue.
Toute modification sur ces informations doit faire l’objet de notification suivant les mêmes modalités.
La déclaration d’activité doit être effectuée avant de pouvoir exercer l’activité de portage. En effet, le début de l’activité nécessite le visa de l’inspecteur de travail sur la déclaration. Il dispose de 15 jours pour apposer ce visa. A défaut, la société de portage peut exercer son activité au-delà de ce délai.
La souscription d’une garantie financière est nécessaire pour faire face à une éventuelle défaillance de l’entreprise. Elle permet de garantir le versement des cotisations sociales ainsi que la rémunération du salarié (indemnités comprises).
La garantie financière est calculée selon la somme annuelle des rémunérations brutes de l’entreprise. Elle doit au moins correspondre à :
A titre d’information, la garantie financière en 2016 était au moins égale à 8% de la somme annuelle des rémunérations brutes de 2015, et ne pas être inférieure à 57 924
La garantie financière est assurée par une entité externe à l’entreprise. Le garant financier peut être une société de caution mutuelle, un établissement financier ou une compagnie d’assurance. Son identité doit être mentionnée dans le contrat de prestation.
L’engagement de caution de la part du garant financier doit faire l’objet d’un écrit pour représenter la garantie financière.
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