Le « contrat social », un enjeu méconnu de fidélisation des salariés

Malakoff Humanis a publie une enquête qui révèle qu’une proportion importante de salariés méconnait ce que les DRH appellent le « package social ».
39% de salariés connaissent mal leurs avantages salariaux et sociaux
L’enquête, réalisée par Harris Interactive du 24 avril au 17 mai auprès de 1500 salariés, plus de 400 dirigeants et 100 représentants syndicaux, montre en premier lieu la nécessité de définir clairement le contrat social qui lie l’employeur aux salariés.
En effet, 39% des salariés interrogés affirment connaître mal, même très mal, les avantages salariaux et sociaux mis à leur disposition. Les deux tiers des salariés (63%) voudraient par exemple être mieux informés de leur protection sociale pour la santé et la prévoyance.
Ce constat est particulièrement remarquable dans les petites entreprises : c’est le cas de 45 % des collaborateurs des organisations de moins de cinquante salariés et de 49 % des entreprises de moins de dix salariés. Ils pensent paradoxalement que ces avantages (méconnus) sont nombreux pour au moins 40 % de l’effectif dans les petites entreprises et 60 % de l’effectif dans celles de 250 personnes et plus.
Les avantages sociaux, un enjeu RH important
Que ce constat soit le fruit d’un déficit d’information ou d’un manque de lisibilité, ce sujet représente un véritable enjeu de valorisation des politiques RH.
La complémentaire santé (pour 65% des salariés et des dirigeants), la prévoyance (pour près de 70%), et l’accompagnement des fragilités (pour près de 50%) sont en effet des enjeux RH essentiels, tant pour les dirigeants que pour les salariés, et sont largement plébiscités par ces derniers.
Ces éléments sont suivis de près par les dispositifs d’épargne – épargne salariale et retraite supplémentaire – qui, pour près de 70% des salariés et 60% des dirigeants constituent un élément clé de motivation.
Un « contrat social » pour formaliser les engagements réciproques ?
Salariés et dirigeants convergent ainsi vers un besoin de formalisation des engagements réciproques autour d’un « contrat social » moderne et structuré. 75% des dirigeants et 80% des salariés expriment le besoin de clarifier et de mieux communiquer sur ces engagements, afin d’améliorer le dialogue social, de renforcer la valorisation du travail et de structurer la relation employeur-employé.
Aujourd’hui, seuls 14% des dirigeants interrogés déclarent avoir formalisé un tel contrat.