Nouvelle étude sur les besoins en compétences pour la transition écologique

Le Céreq vient de publier une recherche intitulée « Répondre aux besoins en compétences à l’heure de la transition écologique : représentations et réalités », qui constitue une réponse à l’appel à projets « La formation des personnes en recherche d’emploi » lancé par le comité scientifique de l’évaluation du Plan d’Investissement dans les Compétences.

Une approche statistique

Cette recherche de nature essentiellement inductive a mobilisé différentes méthodologies. L’approche statistique repose sur la base des données produites par le Céreq via ses grandes enquêtes : l’enquête Génération portant sur les jeunes sortants du système éducatif à tous les niveaux de formation une année donnée, et DEFIS (dispositif d’enquête sur les formations et les itinéraires des salariés), une enquête couplée qui a interrogé tous les ans entre 2014 et 2019, les salariés présents en entreprise en décembre 2013 et leurs employeurs à cette date.

L’analyse de l’action publique auprès des acteurs de branche a porté sur les secteurs du BTP, du commerce et de l’économie sociale et solidaire. Par la suite, six monographies d’entreprises de ces mêmes secteurs ont été documentées à partir d’un corpus d’une cinquantaine d’entretiens et d’observations des situations de travail.

Transition écologique et nouveaux besoins en compétences

L’hypothèse initiale était que l’accent mis aujourd’hui au niveau sociétal sur l’importance de la transition écologique est susceptible de faire naître de nouveaux besoins en compétences, et ce au-delà du champ déjà bien documenté des seules éco-activités. Développant un questionnement en termes de transformation du travail, la recherche a mobilisé la notion d’écologisation entendue comme le processus de prise en compte des aspects de protection de l’environnement par les organisations et notamment dans les pratiques professionnelles et ses impacts sur l’évolution des métiers.

Le projet a articulé trois entrées analytiques pour cerner ces potentiels besoins en compétences :

  • la première a établi une perspective générale du système d’emploi, à partir des bases de données Génération et Défis produites par le Céreq, en analysant d’une part la place des emplois verts et verdissants dans les trajectoires des jeunes, et d’autre part les impacts des normes environnementales sur les activités et la formation des salariés en entreprise ;
  • la deuxième a questionné un niveau intermédiaire à travers l’analyse de la dimension environnementale des engagements de développement de l’emploi et des compétences (EDEC) signés entre l’État et les branches professionnelles de trois secteurs : le BTP, le Commerce et l’ESS ;
  • c’est au sein d’entreprises de ces trois secteurs que la troisième entrée a cherché à interroger les transformations réelles du travail à partir d’une analyse de pratiques professionnelles situées et observées en termes de procès d’action.

Consultez l’étude « Répondre aux besoins en compétences à l’heure de la transition écologique : représentations et réalités » en intégralité ici.