L’impact de la crise sur la formation continue

La crise liée à la pandémie de Covid-19 a touché tous les pans de l’économie, et certains secteurs plus que d’autres. Le maintien de l’activité et de l’emploi a été la priorité générale, mais la formation continue organisée par les employeurs est passée au second plan. Une étude de la Dares récemment publiée par le Céreq s’est penchée sur la façon dont les entreprises ont fait face à la crise sanitaire en matière de formation continue.

Des entreprises diversement touchées selon les secteurs

Les entreprises n’ont pas toutes été impactées de la même façon par la crise liée à l’épidémie de Covid 19. Leur secteur d’activité est l’une des principales explications à ces différences, mais pas la seule. Ainsi, les grandes entreprises, celles en position monopolistique ou celles insérées dans un district industriel ou dans une économie locale dynamiques ont mieux fait face à la situation exceptionnelle.

D’autres entreprises ont subi la crise de plein fouet et ont eu recours au chômage partiel pour la première fois, pour éviter des licenciements. Les plus en difficulté ont aussi mis fin de façon anticipée à des CDD ou à des contrats d’intérim, ou encore bloqué l’embauche d’apprentis.

Enfin, les TPE et PME interrogées par l’enquête ont fait par de leurs difficultés à accéder aux dispositifs d’aide à cause de procédures jugées complexes et d’un manque d’accompagnement dans leurs démarches administratives. Le rôle de l’expert-comptable ou du service comptabilité a été décisif en la matière.

Un gel de la formation continue

Si le maintien de l’activité et de l’emploi a été la priorité des entreprises interrogées, la formation continue a elle été totalement délaissée. La plupart d’entre elles ont ainsi gelé leur plan annuel de formation, tel que défini fin 2019 ou début 2020. Par ailleurs, elles ont rarement eu recours au FNE formation et n’ont pas incité leurs salariés à utiliser leur CPF ou le CEP.

La mise à l’arrêt de la formation continue par ces entreprises au plus fort de la crise peut s’expliquer par le fait qu’elles ont la possibilité de la faire redémarrer à la demande, grâce à leur propre organisme de formation. Les entreprises ont ainsi souligné l’avantage de pouvoir compter sur la réactivité de leur organisme pour former les personnels ou les nouvelles recrues au moment de la relance.

Consultez l’étude du Céreq “En 2020, la crise sanitaire met à l’arrêt la formation en entrepriseici.