Télétravail : une pratique bien ancrée parmi les cadres
L’Apec (Association pour l’emploi des cadres) publie une étude portant sur le télétravail et la vision qu’en ont les cadres.
Le télétravail, une pratique désormais bien ancrée
L’étude de l’Apec révèle que les deux tiers des cadres ont pris l’habitude de travailler régulièrement depuis leur domicile, soit au moins un jour par semaine et plus de deux jours pour un quart d’entre eux. A ce jour, 67 % des cadres déclarent désormais travailler à distance, contre 63 % en 2021.
Au-delà de cet ancrage, l’étude confirme une autre tendance : pour une majorité de cadres, le télétravail n’est plus une simple option mais un « acquis ». Ainsi, sept télétravailleurs cadres sur dix seraient mécontents si leur entreprise supprimait l’accès à ce mode d’organisation ou diminuait le nombre de jours auxquels ils y ont recours.
Pour 45 % d’entre eux, une telle décision les pousserait même à changer d’entreprise. Une telle adhésion se justifie en premier lieu par le gain de temps qu’il permet sur les trajets, par la possibilité de travailler au calme, d’avoir plus de flexibilité dans la gestion des horaires et des imprévus.
Les femmes sont les plus nombreuses à vouloir davantage télétravailler, ce qui s’expliquerait par la charge domestique qui repose souvent plus sur elles et par la flexibilité dans leurs horaires que permet le télétravail, alors qu’elles ont en général moins de liberté sur leur lieu de travail que les hommes.
Les entreprises ont aussi un intérêt au télétravail
L’appétence pour le télétravail n’est cependant pas réservé aux seuls salariés. Beaucoup d’entreprises, par exemple, l’ont utilisé pour déménager dans des zones plus éloignées et moins coûteuses ou pour réduire leur surface immobilière en misant sur le « flex office ».
Quant à eux, les cadres restent majoritairement lucides sur le coût social qu’implique le développement de cette pratique. Ils pointent ainsi les moindres interactions avec le collectif de travail, le brouillage des frontières entre vie personnelle et vie professionnelle ou encore le risque potentiel de voir son développement de carrière freiné. Ces limites sont d’ailleurs ressenties avec plus d’acuité par les cadres les plus jeunes, ces derniers étant plus concernés par les enjeux d’intégration et d’évolution professionnelle.
Consultez l’étude de l’Apec « Télétravail des cadres : pas de retour en arrière envisageable pour les cadres, mais des points de vigilance » ici.