Baisse des contrats aidés : les employeurs de l’économie sociale et solidaire tirent la sonnette d’alarme

Dans un courrier adressé au Premier ministre, l’Union des employeurs de l’économie sociale et solidaire s’est officiellement alarmé de la réduction des contrats aidés annoncée par le gouvernement. L’organisme réunit 24 groupements et syndicats d’employeurs (associations, mutuelles, coopératives) et 16 branches et secteurs professionnels. Il représente 80% des employeurs de l’économie sociale et solidaire.

Pour l’UDES, cette décision aurait des conséquences à la fois que l’activité et sur les finances d’un grand nombre d’entreprises œuvrant dans l’économie sociale et solidaire et qui interviennent auprès des publics fragiles. Sans compter sur les répercussions sur l’employabilité ainsi que l’insertion des publics les plus précaires. L’UDES fait par railleurs remarquer que le nombre de ces derniers s’est considérablement réduit au 2nd semestre 2017.

Les conséquences chez les associations

Contrairement au secteur sanitaire et social, d’autres secteurs de l’économie sociale et solidaire tels que l’éducation, l’animation, le sport, l’aide et les soins à domicile ainsi que le tourisme social ne font partie des priorités dans les prochains arbitrages du gouvernement et seront donc fortement touchés par la réduction.

En outre, l’UDES a reçu de nombreux témoignages d’associations qui ne peuvent plus pourvoir des postes qui sont pourtant d’importance capitale. Ainsi, le président de l’UDES désirerait que la ministre du travail le consulte avant de faire un arbitrage sur les priorités pour ce qui est des contrats aidés et leurs cibles pour le deuxième semestre 2017.

Les recommandations de l’UDES

L’UDES estime la nécessité de faire évoluer le positionnement des CUI-CAR afin qu’ils gagnent en efficacité dans la lutte contre le chômage. Ainsi, ses recommandations comprennent l’instauration d’une programmation pluriannuelle des enveloppes consacrées au dispositif, ainsi qu’à assurer un haut niveau de prise en charge et à réfléchir sur les contours de ses contrats et leurs liens avec l’évolution des associations.

Le 26 septembre prochain, l’UDES devra défendre ses positions dans le cadre de la commission des affaires économiques du parlement.