Loi Mathys ou le congé de solidarité
Grâce à la loi Mathys, les RTT ne sont plus des simples jours de congés mais des gestes solidaires entre collègues. Ils permettent à ceux qui en ont besoin d’être aux côtés de leur enfant malade.
Bien que cette loi soude les membres de l’entreprise et renforce les valeurs de notre société, elle a été beaucoup discutée, voire rétractée.
Plus qu’un simple geste de solidarité
À l’honneur du petit Mathys, qui souffrait d’un cancer, et par solidarité avec son père que la loi Mathys a vu le jour en 2004.
Ses collègues lui ont offert 170 jours de RTT, hors de tout cadre légal. La loi de Mathys est donc venu encadrer le don de repos à un parent d’enfant gravement malade.
Le salarié doit garder au moins 24 jours de congés payés obligatoires par le droit communautaire avant de donner le nombre de jours qu’il souhaite.
Quant au parent bénéficiaire, il devra fournir le certificat médical détaillé de l’enfant malade, âgé de moins de 20ans. L’employeur pourra alors autoriser le parent pour faire appel à la générosité de ses collègues.
Un procédé devenu publique
Le décret du 29 mai 2015 vient modifier cette loi, qui se limitait au secteur privé, pour l’étendre également au secteur public.
Pour les deux secteurs, le don est anonyme afin de protéger le salarié donneur.
Toutefois, il est à noter que la loi ne concerne que les salariés et pas les travailleurs indépendants et professions libérales.
Bien qu’efficace, la loi divise
Lors de son vote, plusieurs sénateurs et députés se sont abstenus ou ont refuser de voter en faveur de la loi Mathys.
En effet, bien que de principe noble, ils ont jugé que l’accompagnement des familles doit relever de la solidarité nationale, non individuelle.