Les DRH plaident en faveur d’un index des seniors

A l’occasion de sa rentrée médiatique, l’ANDRH (Association nationale des directeurs de ressources humaines) s’est prononcée en faveur de la création d’un index des seniors. Sur le modèle de l’index de l’égalité hommes-femmes, celui-ci permettrait de favoriser l’emploi des seniors, dans le contexte de la réforme des retraites et de l’assurance-chômage.

L’emploi des seniors, un enjeu d’avenir ?

Selon l’ANDRH, l’emploi des seniors devrait être une grande cause nationale. Alors que l’âge est selon elle la première discrimination à l’embauche, la réforme des retraites et de l’assurance-chômage rend ce sujet encore plus sensible. Les mesures en cours d’application devraient en effet fragiliser encore cette population, alors que le taux d’emploi des salariés seniors plafonne en France à 52 % chez les 55/64 ans.

Les professionnels des ressources humaines s’inquiètent ainsi de la dégressivité des allocations chômage des salariés les mieux rémunérés (donc souvent les plus âgés) et du report de l’âge de départ à la retraite. Ces nouvelles règles renvoient aux entreprises la responsabilité d’employer les gens plus longtemps alors qu’elles n’y sont pas préparées, selon le vice-président de l’association, Benoit Serre.

Un index pour favoriser l’emploi des seniors

Reconnaissant implicitement un manque d’écoute de la part de leurs entreprises, les DRH proposent la mise en place d’un index des seniors sur le modèle de l’index de l’égalité hommes-femmes. S’appuyant sur des indicateurs de formation, de mobilité professionnelle, de promotion, de turn-over, celui-ci contraindrait les entreprise à conserver ou à embaucher des salariés seniors. Aujourd’hui, aucun dispositif ne les y incite.

Lors de sa conférence de presse de rentrée, le président de l’ANDRH Jean-Paul Charlez s’est par ailleurs félicité de la mise en place l’index de l’égalité hommes-femmes, mais il s’est montré particulièrement critique sur la réforme de la formation professionnelle. Il regrette notamment que les entreprises se voient dépossédées « de nombreux leviers pour développer les compétences de leurs collaborateurs », et aimerait qu’une dimension collective soit conservée.

Il a enfin exprimé sa satisfaction que l’apprentissage soit en grande partie confié aux branches professionnelles et aux entreprises.