Apprentissage en 2016: le secteur privé en hausse

D’après les chiffres publiés récemment par le Ministère du Travail, l’apprentissage a connu une hausse des embauches dans le secteur privé en 2016. Le nombre d’apprentis embauchés par des entreprises privées a ainsi atteint 275 000 entrées en 2016, soit 3 000 de plus que l’année précédente. Cette hausse serait principalement due au fait que l’apprentissage connait une montée en puissance dans l’enseignement supérieur.

De façon globale, les chiffres d’embauche en apprentissage affichent une hausse de 1.9% par rapport à 2015, soit 288 000 entrées en apprentissage dans toute la France dans les secteurs publics et privés.

L’apprentissage dans le secteur privé

L’apprentissage connaît un succès remarquable dans le secteur privé où 275 300 nouveaux contrats ont été signés. Des hausses significatives sont également mentionnées dans les secteurs de l’industrie et du tertiaire avec respectivement +2.5% et +1.2%. Du côté de la construction, on assiste à une stabilisation des inscriptions tandis que le secteur agricole fait face à leur diminution. Il en est de même pour les secteurs de l’hébergement (-5%) et de la coiffure et des soins (-3.5%). Les entreprises de 50 salariés et plus profitent de la hausse des embauches (+4.4%) tandis que celles ayant moins de 10 salariés affichent une baisse de -0,9% après la hausse de 2015.

La montée en puissance de l’enseignement supérieur

En ce qui concerne l’enseignement supérieur, la hausse des entrées en apprentissage a été accompagnée de celle du niveau des diplômes selon les experts de la Dares. Ces derniers affirment en effet que les entrées en formation des étudiants de niveau CAP et Bac sont en baisse de -1.3% tandis que pour le brevet professionnel, la baisse est de -1.1%, notamment à cause de la diminution de l’emploi dans les métiers traditionnels de l’apprentissage. Par contre, une hausse de 5.3% des embauches d’apprentis a été observée pour le niveau Bac+2 ou plus.

Les ruptures de contrats d’apprentissage

Le service des statistiques du ministère du Travail fait état d’une rupture avant terme de 28% des contrats qui ont commencé au cours de la campagne 2014-2015. Pour expliquer ces ruptures, les experts avancent plusieurs hypothèses dont les mauvaises ententes qu’il peut y avoir entre l’apprenti et son employeur. En outre, ils expliquent également ce phénomène par l’âge de l’apprenti, en effet, plus ce dernier est jeune, plus le taux de rupture est élevé. Ainsi, ce taux est de 18% pour les apprentis âgés de plus de 21 ans et 38% pour les moins de 18 ans.

Les experts expliquent également que plus le niveau de diplôme préparé est élevé, moins il y a de rupture de contrat : 38% pour le niveau BEP-CAP contre 16% dans le supérieur. Enfin, ce sont les métiers de l’hôtellerie et de la restauration qui voient le plus grand nombre de ruptures de contrats.