La campagne 2017/2018 de l’apprentissage commence mal

La campagne 2017/2018 de l’apprentissage ne démarre pas sur les bons rails : le nombre d’entrée dans le secteur privé accuse une baisse de 0,8% selon les données provisoires fournies par le Ministère du Travail.

Le secteur public connait lui une forte hausse des entrées de +11,4% depuis le début de la campagne mais ne suffit pas à compenser les chiffres du privé.

Nombre d’entrées en apprentissage 

De façon globale, le nombre d’apprentis ayant fait leur entrée pour le mois de septembre est de 59.400, soit une baisse de 9,2% par rapport à l’année dernière. Il faut savoir que les entrées suivent une progression cyclique et les pics d’inscriptions sont traditionnellement remarqués en septembre et en octobre.

La cause de baisse pour cette année est principalement due à celle du secteur privé où un recul de 1,2% des entrées en apprentissage a été remarqué depuis que la campagne a commencé et particulièrement de 9,7% sur le mois de septembre.

Par contre, le secteur public accueille de plus en plus d’apprentis, avec une hausse de 11,4% des entrées depuis que la campagne a commencé. Il s’agit d’une tendance déjà remarquée depuis deux ans et s’expliquant par la politique volontariste qui a été lancée sous le quinquennat Hollande pour le développement de l’apprentissage dans la fonction publique d’État. La finalité était d’amener les effectifs à 10 000 agents en apprentissage d’ici la fin de cette année.

Néanmoins, 95% des apprentis restent encore employés dans le secteur privé et la hausse des entrées dans le public ne suffit pas à compenser la baisse générale constatée.

Un projet de loi au programme

A titre de rappel, l’apprentissage est une formation initiale ouverte aux jeunes âgés de moins de 25 ans, reposant sur des cours théoriques et des périodes en entreprise. Bien que ses bienfaits sur l’insertion professionnelle soient prouvés, le dispositif souffre encore de préjugés nuisant à son image.

Le gouvernement est ainsi en pleine préparation d’une réforme pour renforcer l’attractivité du dispositif. Tous les acteurs concernés se sont déjà réunis pour des concertations sous l’égide de France Stratégie en vue de l’adoption d’un projet de loi de réforme au printemps 2018.