Les CDD de moins d’un mois sont en très forte progression

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Une étude de l’Unédic montre qu’en quinze ans,  le nombre des embauches en CDD d’une durée inférieure ou égale à un mois est passé d’1,5 millions par trimestre à plus de 4 millions.

Ce quadruplement  du nombre de ce type de contrat pousse à la relance du débat sur la surtaxation des contrats courts dans les négociations sur la convention de l’assurance-chômage.

En 15 ans, les embauches en CDD de moins d’un mois ont connu une progression de 166%, et il est rare que ces contrats débouchent sur un CDI.

Ce constat a été à la fois fait par l’étude de l’Unédic et celle de France Stratégie, que l’AFP a consulté. Les données collectées par l’assurance-chômage montrent qu’entre 2000 et 2016, les embauches en CDD d’un mois ou moins ont atteint le nombre de 4 millions par trimestre tandis que celles de plus d’un mois sont restées stables (environ un million).

Malgré le fait que les CDD suivent une tendance de raccourcissement, leur part globale dans l’emploi reste stable alors que les CDI représentent 76% de l’emploi total. Les secteurs et métiers qui ont le plus recours aux CDD de courte durée sont les arts et spectacles, l’hôtellerie-restauration, l’immobilier, l’enseignement privé ainsi que les activités pour la santé.

Une grande majorité de réembauches

L’étude de l’Unédic permet aussi de constater à quel point le poids des réembauches s’est amplifié. En 2012, 84% des CDD de moins d’un mois étaient en effet des réembauches par un ancien employeur.

L’étude souligne par ailleurs que dans certains secteurs (non précisés), les employeurs s’entendent avec leurs salariés de manière implicite sur la possibilité d’embauches successives avec parfois des engagements d’exclusivité.

Selon l’étude de France Stratégie, qui a été d’ailleurs été présentée aux partenaires sociaux, un seul CDD sur cinq, soit 20% aboutit à un CDI, contre un sur quatre (24%) avant la crise de 2008. Ainsi, ces études confirment que les contrats courts se trouvent au cœur du problème, selon l’estimation d’Eric Courpotin (CFTC).

Consulter l’étude de l’Unedic.