Le Contrat de sécurisation professionnelle (CSP) mène plus rapidement à l’emploi

Quel est l’impact du Contrat de sécurisation professionnelle (CSP) sur l’insertion professionnelle de ses bénéficiaires ? Mise en place en 2011 et complété en 2015, le dispositif vise à faciliter et accompagner la reprise d’un emploi suite à un licenciement.

Dans un rapport publié récemment, l’Unedic, en charge de la gestion de l’assurance chômage, s’est chargé d’évaluer l’efficacité du CSP. Il apparait que les signataires des contrats bénéficient d’un retour plus rapide à l’emploi depuis les dernières modifications adoptées en 2015.

Qu’est ce que le CSP ?

Le Contrat de sécurisation professionnelle est un dispositif d’accompagnement mis en place à destination des salariés licenciés pour motif économique par des entreprises ayant un effectif de moins de 1000 salariés. Il s’adresse également aux salariés des entreprises en situation de redressement ou bien de liquidation judiciaire.

Appliqué depuis le mois de septembre 2011, le dispositif a fait l’objet de nombreuses modifications en février 2015. Ces modifications avaient alors pour but de rendre le dispositif plus favorable à la reprise de l’emploi.

Parmi les rénovations apportées, on distingue la création d’une prime de reclassement pour la reprise d’un poste durable pour les entreprises qui embauchent les profils. Les conditions de reprise d’emploi durant la période de CSP ont également été assouplies.

Un retour plus rapide à l’emploi

En se basant sur les données du Fichier national des allocataires (FNA), l’Unedic a analysé la part de stagiaires CSP qui sont encore inscrits à Pôle emploi dans un délai d’un an après la mise en place du dispositif CSP.

Les résultats indiquent que les bénéficiaires du CSP trouvent plus rapidement un emploi et que l’efficacité du dispositif a été amélioré depuis 2015. Les profils arrivent ainsi à se faire embaucher 9,5 mois après le stage alors qu’avant 2015 le délai était de 10,6 mois.

Un dispositif plus efficace

Les meilleurs résultats enregistrés après 2015 sont autant dus à des facteurs exogènes comme le contexte économique qu’aux modifications apportées au CSP à cette date, particulièrement la création d’une prime de reclassement dans un emploi durable.

Si le profil des stagiaires n’a pas beaucoup évolué, on constate quand même qu’ils sont plus qualifiés à l’entrée dans le dispositif, ce qui favorise leur retour à l’emploi. La conjoncture n’a pas favorisé cette hausse, puisque les autres profils ayant été licenciés pour des raisons économiques de l’entreprise avec un effectif de moins de 1000 salariés n’ont pas enregistré une hausse similaire.

Les travailleurs licenciés peuvent se renseigner afin de bénéficier du CSP afin de rebondir plus vite et éviter la situation de chômage.

Pour consulter les résultats complets de l’enquête de l’Unedic sur le CSP, cliquer ici.