Les différences de salaires persistent entre hommes et femmes

L’Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE) a publié un rapport portant sur la différence de rémunération salariale entre hommes et femmes à compétences égales.

L’organisme constate que l’écart peine à se réduire entre les deux sexes et le salaire des femmes resterait ainsi en moyenne 10% inférieur à celui des hommes en France.

L’écart de salaire homme-femme, obstacle à une croissance économique inclusive

Dans les 35 pays membres de l’OCDE à travers le monde, le salaire des femmes est de façon globale en moyenne inférieur de 15% à celui des hommes. L’organisme juge que cet écart constitue un énorme frein à la croissance économique inclusive.

Dans la zone OCDE, l’écart entre le salaire homme-femme reste ainsi inchangé depuis plusieurs années, une femme employée à plein temps y est rémunérée 14,3% de moins qu’un homme.

L’Inde, l’Afrique du Sud ainsi que la Corée du Sud sont les pays où l’écart salarial pour un employé à plein temps est le plus accentué, avec respectivement des différences de 56%, 41%, et 37%. A contrario, le Costa Rica, le Luxembourg ainsi que la Belgique figurent au bas du tableau avec mois de 4% d’écart.

Des différences qualitatives entre les emplois

Au sein de la zone OCDE, la durée des études des jeunes femmes est désormais plus longue que celle des hommes mais il apparait qu’elles sont encore nettement moins présentes dans les domaines les plus lucratifs des sciences, des technologies, de l’ingénierie ou des mathématiques.

En outre, le rapport de l’OCDE fait remarquer que les emplois occupés par des femmes sont la plupart du temps de qualité moindre et offrent une protection sociale limitée qui peuvent placer les travailleuses dans des situations de précarité.

A titre d’exemple, l’organisme relève que les femmes sont encore sous représentées au sein des postes de direction dans les secteurs public et politique. Elles occupent ainsi seulement 1/3 des sièges dans les parlements des pays membres de l’OCDE.

L’organisation relève qu’il n’existe pas encore de pays au monde où une parité parfaite aurait été instaurée. Même les pays sont considérés comme les plus égalitaires et sensibilisé à cette problématique présentent encore des décalages importants entre les hommes et les femmes. Des situations qui sont pour l’organisme la source d’un échec sur le plan moral mais ont aussi un impact très négatif sur l’économie.

Un pays sur deux accorde des congés de paternité

Les tâches domestiques et la prise en charge des enfants semblent donc rester majoritairement dévolues aux femmes. Dans la zone OCDE, la Corée du Sud, le Japon, le Mexique, le Portugal, la Turquie et l’Italie sont les pays où la plus grande part du travail non rémunéré leur revient.

L’organisme note que lorsque le père s’implique dans la prise en charge des enfants, la mère d’avantage de possibilités de participer au marché du travail et s’impliquer dans la société et dans l’économie.

Enfin, le rapport de l’OCDE précise que plus de la moitié de ses pays membres accorde un congé de paternité rémunéré qui dure au minimum quelques jours. Le nombre de pays qui accordent quelques jours de congé au père lors d’une naissance est de plus en plus élevé.