Étude sur le marché de l’emploi dans l’industrie chimique
Le Céreq a mis en ligne une étude ayant pour objet le marché du travail dans l’industrie chimique.
L’occasion de mettre en lumière les modes de recrutement des techniciens de fabrication ainsi que des ouvriers au sein de cette industrie.
Les logiques de recrutement des industries chimiques
Le Céreq relève trois logiques de recrutement des ouvriers et des techniciens de fabrication au sein des industries chimiques qu’il associe d’une part au type de production et d’autre part au territoire.
Le premier cas concerne la production pharmaceutique de base, notamment les grands groupes ayant 760 salariés en moyenne. Ces derniers sont implantés dans un bassin d’emploi rural et assez isolé et sont à la recherche d’ouvriers qualifiés de niveau IV ou III. Leur politique de recrutement va consister à former des jeunes du territoire qui vont donc rester au pays, leur filière de recrutement étant l’alternance avec des formations adaptées à l’entreprise par l’éducation nationale.
Le deuxième cas est celui du secteur de l’agrochimie avec des grands groupes employant une moyenne de 150 salariés, implantés dans un bassin d’emploi industriel urbanisé. Ils sont souvent à la recherche d’ouvriers qualifiés ou expérimentés et leur politique de recrutement consiste à recourir au marché local du travail. Ils vont donc se tourner vers les intermédiaires privés et les candidatures spontanées.
Enfin, le troisième schéma mis en exergue est celui des industries de cosmétiques, ayant une taille intermédiaire et avec 820 salariés en moyenne. Leur bassin d’emploi est essentiellement rural et elles sont à la recherche d’employés dont la qualification en chimie n’est pas obligatoire. Ainsi, leur politique de recrutement consiste à attirer les locaux sur des postes de premier niveau. Leurs filières de recrutement se trouvent chez les viviers intérimaires de haute saison.