Seul un tiers des Français comprend le contenu de sa fiche de paie !

Selon une étude réalisée par PayFit et Ipsos auprès de 1000 personnes, 67% des Français admettent ne pas tout comprendre à leur fiche de paie. Un constat préoccupant fruit d’un système complexe et d’une volonté de transparence.

Des intitulés trop abstraits

Si 86% des collaborateurs disent essayer de comprendre ses données, 3% avouent avoir abandonné. Pour 39% des personnes interrogées, ces difficultés de décryptage deviennent particulièrement gênantes quand vient le moment de déclarer leurs impôts.

Parmi les éléments les plus incompréhensibles, sont cités les intitulés utilisés (par 56% des sondés), comme la CSG, les montants présents (par 31%), le nombre de lignes (par 28%) et le nombre de catégories (par 24%), telles que santé, famille…

Un système complexe imposé par le droit

Depuis 2017, la France figure en tête des pays où le système de paie est le plus complexe, avant l’Italie, la Belgique, l’Espagne et l’Allemagne (d’après un palmarès établi par Alight). Alors qu’on dénombre une quarantaine de lignes sur les fiches de paie dans l’Hexagone, elles ne comptent, par exemple, que 16 lignes en Belgique ou 11 en Chine.

Pourquoi une telle profusion d’informations ? Car le droit français, par souci de transparence et de sécurisation des données, a multiplié les mentions obligatoires : informations relatives à l’employeur, détail de la rémunération et des cotisations sociales, informations relatives à l’impôt sur le revenu…

Comment les employeurs peuvent-ils aider leurs salariés à s’y retrouver ?

Pour aider leurs salariés à s’y retrouver, les employeurs peuvent leur proposer une grille de lecture à cinq entrées :

les éléments d’identification du salarié et de l’employeur : cet encart, situé en haut du bulletin, comprend la carte d’identité de l’entreprise et du collaborateur, ainsi que la durée du travail et la date de paiement du salaire ;

le salaire brut et les divers avantages : cette seconde partie contient le salaire avant déduction des cotisations sociales, ainsi que les primes et heures supplémentaires, qui viennent compléter la rémunération du salarié ;

les cotisations sociales et patronales : ce sont les montants à déduire du salaire brut. Ces sommes servent à financer diverses prestations sociales (santé, retraites…) ;

le salaire net et le taux de prélèvement de l’impôt à la source : cette partie comprend le salaire que votre collaborateur va toucher, une fois son impôt prélevé. C’est au niveau de cette section qu’il peut vérifier son taux de prélèvement de l’impôt à la source, qu’il pourra moduler en cas de variation importante de rémunération.

les congés payés : le bulletin de salaire recense, enfin, les congés acquis et ceux pris par le salarié au cours de la période de référence.