3 milliards d’euros pour financer le PIC en 2019
La ministre du Travail Muriel Pénicaud a confirmé, lors de son audition par la Commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale, que 3 milliards d’euros seraient alloués au Plan d’investissement dans les compétences (PIC) en 2019. Alors qu’1,5 milliard d’euros lui avait été dédié en 2018, le doublement de cette somme doit permettre la montée en puissance de ce plan destiné à favoriser l’emploi par le développement des compétences et à faire évoluer la formation professionnelle.
1,5 milliards d’euros engagés par France Compétences
Lors de son audition, Mme Pénicaud a indiqué que sur les 3 milliards d’euros destinés au PIC en 2019, la moitié proviendrait de France Compétences, le nouvel organisme destiné à piloter la formation professionnelle. Les effectifs de la nouvelle structure seront d’ailleurs portés à 70 postes équivalents temps plein. La participation de France Compétences sera issue de la contribution des entreprises à la formation professionnelle. L’autre moitié du financement du PIC viendra des crédits budgétaires.
En 2018, 1,5 milliard d’euros a été engagé. Ainsi, une vingtaine de programmes ont déjà été lancés, afin d’accompagner et de former les personnes peu qualifiées en recherche d’emploi. D’autres mesures ont également été initiées, afin de transformer le système de la formation professionnelle par l’innovation et l’investissement.
Les Régions, des acteurs majeurs du PIC
La moitié des sommes allouées au PIC seront destinées à la mise en œuvre des parcours de formation instaurés dans le cadre des Pactes régionaux pluriannuels d’investissement dans les compétences. Ceux-ci, qui sont la transposition du PIC au niveau régional, sont en cours de négociation entre l’État et les Régions.
En outre, 500 millions d’euros seront consacrés à l’accompagnement de publics spécifiques, en particulier des jeunes. Ces fonds permettront de faire fonctionner des dispositifs comme le Parcours contractualisé d’accompagnement vers l’emploi et l’autonomie (Pacea) ou la Garantie jeunes. Ils participeront également au renforcement des capacités d’accueil des Écoles de la 2e chance (E2C) ou des Établissements pour l’insertion dans l’emploi (Epide).
Enfin, des appels à projets continueront d’être lancés pour mettre en place des programmes spécifiques, à l’instar de ceux déjà initiés en 2018, comme 10Knum ou 100% inclusion, dont les lauréats ont été dévoilés le 6 novembre.