La France mauvais élève de l’OCDE pour la formation professionnelle

Une récente étude de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) montre que les personnes travaillant en France sont moins nombreuses à bénéficier de la formation professionnelle que la moyenne des habitants des pays membres de l’organisation.

Les points faibles de la formation professionnelle en France

Premier constat : seuls 32% des travailleurs français suivent une formation professionnelle chaque année, contre 41% dans l’ensemble de l’OCDE. Ce chiffre révèle un manque de formation professionnelle en général dans notre pays. Mais d’autres données dépeignent une situation encore plus préoccupante.

Ainsi, le taux de participation est deux fois plus faible pour les adultes peu qualifiés (15%), pour les seniors (13%) et pour les demandeurs d’emplois de longue durée (16%).

De plus, les formations ne sont pas toujours perçues comme utiles par les participants. Ainsi, seuls 49% des participants trouvent leur formation très utile pour leur emploi.

Enfin, la formation a un faible impact sur les salaires.

Les points forts de la formation professionnelle en France

Mais la France dispose aussi de quelques points forts en matière de formation professionnelle. Ainsi, la formation en situation de travail y est plus fréquente que dans le reste de l’OCDE : 68% des salariés y bénéficient au moins une fois par semaine de ce type de formation informelle (contre 63,5% dans l’ensemble de l’OCDE).

Par ailleurs, peu d’employeurs indiquent avoir des difficultés de recrutement (29%) et peu d’employés disent avoir besoin de plus de formation pour pouvoir effectuer leurs tâches (31%).

Des réformes nécessaires en cours

L’OCDE relève que l’adéquation de la formation aux besoins du marché du travail pourrait être améliorée, en fournissant incitations et soutien aux entreprises pour mieux analyser leurs besoins en compétences et ainsi orienter leurs décisions de formation. Cela serait particulièrement important pour les petites et moyennes entreprises.

L’organisation dresse aussi la liste des réformes déjà mises en place :

  • le CPF (Compte personnel de formation) et l’application correspondante sur smartphone, pour une meilleure couverture et inclusion ;
  • le label Grande école du numérique, pour une meilleure adéquation ;
  • Datadock, pour améliorer l’impact de la formation.

L’OCDE souligne enfin que son rapport Getting skills right : Future-ready adult learning systems présente un éventail d’exemples d’initiatives prises dans d’autres pays dont la France pourrait s’inspirer pour améliorer son système de formation professionnelle.

Consultez le rapport de l’OCDE consacré à la France « La formation professionnelle en France, est-elle prête pour l’avenir ? » ici.