La France redevient attractive pour les jeunes diplômés

Une étude réalisée par le cabinet de conseil BCG et le site Cadremploi montre que travailler à l’étranger fait moins rêver les Français qu’avant et relève que l’attractivité de la France est donc en hausse.

Menée auprès de 8 000 personnes de niveau Bac+3 à Bac+5, cette enquête révèle que l’appétence des jeunes diplômés pour l’expatriation est toujours importante, mais en baisse. Elle se porte principalement sur les pays francophones.

Une attractivité retrouvée avec la croissance économique

En 2014, 94% des personnes interrogées rêvaient de partir travailler à l’étranger. En 2018, elles ne sont plus que 69%. Si ce chiffre reste supérieur à la moyenne mondiale (57%), il a connu une forte baisse en seulement quatre ans. La première explication est probablement la période de reprise économique que connaît la France.

Avec un taux de chômage au plus bas depuis dix ans, en particulier pour les cadres supérieurs (3,5%) et intermédiaires (5,4%), les Français diplômés retrouvent logiquement des perspectives d’emplois plus intéressantes. Cela est particulièrement vrai pour les jeunes diplômés (de moins de 30 ans), qui sont toujours les plus concernés par les envies d’expatriation (79% en 2018). Le dynamisme actuel de l’écosystème français d’entrepreneurs, porté par une forte volonté gouvernementale, n’est sans doute pas non plus étranger à ce regain d’attractivité de notre pays.

Travailler à l’étranger, mais dans un pays francophone de préférence

Les candidats au départ sont généralement attirés par des salaires plus élevés et de meilleures perspectives de carrière. Les Français priorisent plus souvent que les autres les critères professionnels.

En matière de destinations, les deux pays les plus cités en 2018 sont la Suisse et le Canada. Les États-Unis, première destination dans l’enquête de 2014, n’occupent plus que la troisième place, sans doute par crainte d’une politique migratoire plus restrictive.

Une aubaine pour les entreprises ?

Alors que le recrutement devient de plus en plus difficile dans certains secteurs, les jeunes « non-partants » intéressent beaucoup les entreprises. Mais, pour les attirer, il faut savoir répondre à leurs exigences, souvent élevées. D’après l’enquête de BCG, ces jeunes diplômés valorisent avant tout l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle, la qualité des relations interpersonnelles au travail et l’intérêt des tâches qui leur sont confiées.