L’IGAS fait des propositions pour développer la mobilité européenne des apprentis
A la demande du Ministère du Travail, l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) a été chargée d’une mission d’évaluation de la mobilité européenne des apprentis dans le but de faire des propositions pour développer le dispositif Erasmus et atteindre l’objectif de 15 000 apprentis bénéficiaires à l’horizon 2022.
Dans la publication de son rapport, l’organisme part du constat que, malgré l’unanimité des différents acteurs sur les bienfaits de la mobilité européenne des apprentis, les dispositifs existants pour permettre les mobilités courtes sont en nombre insuffisant et presque inexistants pour les mobilités longues.
L’Igas relève cependant l’existence de bonnes pratiques observées sur le terrain et liste une série de 22 propositions pour développer la mobilité européenne des apprentis.
Lever les obstacles à la mobilité
Il existe de nombreux obstacles à la mobilité européenne des apprentis, notamment ceux déjà observés à l’échelle nationale qui ont tendance à s’amplifier au niveau international. D’autres freins relèvent des problématiques telles que la diversité de la formation professionnelle et des différences entre les formes d’apprentissage au niveau européen.
Ces freins soulèvent les questions sur le statut de l’apprenti en mobilité dans un pays étranger et sur la responsabilité des employeurs d’origine et d’accueil. Les freins à la mobilité concernent aussi le cadre légal et ses trop grandes restrictions qui empêche le développement de la formation en mobilité.
Mobiliser les acteurs nationaux
Parmi les recommandations de l’Igas, il y a celles qui s’adressent directement aux partenaires sociaux invités à contribuer et accompagner la réforme en cours. Ainsi, l’organisme recommande d’amener le Fonds Paritaire de Sécurisation des Parcours Professionnels (FPSPP) à abonder le programme Erasmus+ et à contribuer à la création d’un dispositif post-apprentissage intégrant une période de mobilité européenne. Le rapport de l’Igas recommande également de prévoir la suspension du contrat d’apprentissage au cours des mobilités longues.
Les Régions sont également appelées à contribuer à la généralisation des bonnes pratiques remarquées dans les territoires, qui ont souvent un lien avec les Crefop (Comités régionaux de l’emploi, de la formation et de l’orientation professionnelles).
L’Igas adresse enfin des propositions au Ministère de l’Éducation nationale pour la diffusion des expériences réussies de certification Ecvet, le système européen de crédit d’apprentissages pour l’enseignement et la formation professionnels. Il s’agit notamment de donner la possibilité aux apprentis de procéder à la validation des compétences transversales prévues dans le référentiel de leur diplôme avec une mobilité européenne de courte durée.
Télécharger le rapport complet de l’IGAS sur « La mobilité européenne des apprentis » ici.