Jeunes en situation de NEET : quel est le rôle des compétences de base ?

Le Céreq a publié récemment une étude sur les jeunes en situation de « NEET », c’est-à-dire ni en emploi, ni en étude, ni en formation. Le rôle des compétences de base dans le risque d’exclusion de ces jeunes apparait plus ou moins marqué selon les pays, mais reste un facteur central d’insertion, même si le niveau d’éducation garde une importance déterminante.

Que signifie « NEET »?

Historiquement, la catégorie de NEET (« not in employment, education or training ») vient de l’étiquette administrative originale « Status  Zer0 », que les chercheurs et les fonctionnaires du Royaume-Uni utilisaient au milieu des années 1990. Du fait de sa connotation négative, le terme a été officiellement remplacé par celui de « NEET » en 1999, aujourd’hui largement utilisé par les gouvernements et les organisations internationales pour désigner les jeunes qui ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation au moment où ils sont recensés.

Actuellement, cette catégorie regroupe une partie des jeunes inactifs (ceux n’étant pas en études ni en formation) et ceux au chômage. Leurs difficultés sont souvent associées à un manque de formation : si certains d’entre eux peuvent être diplômés, d’autres sont en effet en situation de décrochage ou d’échec scolaire. Par ailleurs, le fait d’être éloigné de la formation, des études et de toute expérience professionnelle ne leur donne pas la possibilité d’acquérir des compétences.

Une catégorie hétérogène

La catégorie de NEET est hétérogène et agrège des situations individuelles très différentes. Certaines relèvent d’une forte précarité, lorsque l’absence de ressources scolaires, sociales ou plus institutionnelles font basculer les jeunes vers des situations de vulnérabilité. D’autres correspondent à des moments de latence ou de transition durant la période d’insertion, et pèsent a priori moins sur la suite de la trajectoire professionnelle.

De nombreuses typologies existent pour caractériser les jeunes NEET, notamment en fonction des causes plus ou moins contraintes de leur inactivité. Par ailleurs, les taux de NEET peuvent varier selon les pays, du fait notamment des divers niveaux d’intensité des crises économiques qu’ils traversent. Ainsi, selon Eurostat, avant la crise sanitaire et ses conséquences, la proportion des jeunes de l’Union européenne en situation de NEET entre 20 et 34 ans en 2019 était de 16,4 %, mais variait de 7,3 % en Suède à 27,8 % en Italie, et représentait 17,1 % en France. La structure de cette population diffère également entre les pays.

L’étude du Céreq cherche à comprendre quel rôle joue, au-delà de ces facteurs de risque, le niveau d’éducation dans ces situations de NEET des jeunes européens.

Consultez l’étude du Céreq « Les jeunes en situation de NEET : le rôle des compétences de base » ici.