Succès grandissant du master universitaire sur le marché de l’emploi

Le SIES s’est intéressé dans une note récente à l’insertion professionnelle des diplômés de master universitaire sur le marché de l’emploi. On y apprend que ces jeunes actifs trouvent de plus en plus facilement un travail après leurs études, même si les débouchés varient beaucoup selon les filières.

Un taux d’emploi en hausse pour les diplômés de master

L’étude du SIES porte sur le taux d’emploi au 1er décembre 2018 des personnes ayant obtenu un master universitaire en 2016. Sur les 109.500 diplômés de cette année-là, 35% ont poursuivi ou repris des études dans les 30 mois suivants. Parmi ceux entrés dans la vie active, 92% occupaient un emploi au 1er décembre 2018.

C’est le taux d’insertion le plus élevé jamais observé depuis qu’existent les enquêtes nationales. Par rapport à la promotion 2015, le taux progresse à la fois à 18 mois (88 %, + 1 point) et à 30 mois (92 %, + 1 point).

La rapidité d’insertion fluctue néanmoins suivant les domaines disciplinaires. Ainsi, le taux d’insertion à 18 mois des diplômés de Droit-Economie-Gestion (91 %) et Sciences-Technologies-Santé (88 %), est, par exemple, supérieur à celui, à 30 mois, des diplômés en Lettres-Langues-Arts (86 %). L’insertion, à 18 comme à 30 mois, de la quasi-totalité des diplômé des masters d’enseignement (respectivement 99 % et 98 %) s’explique par un accès généralisé aux carrières de l’enseignement visées par la formation.

Des conditions d’emploi en amélioration

Cette évolution positive se retrouve dans l’amélioration des conditions d’emploi des diplômés de master. Le taux d’emploi stable des diplômés de master LMD augmente de 13 points entre 18 et 30 mois et s’établit à 77 % au 1er décembre 2018. Neuf emplois occupés sur dix à 30 mois sont de niveau cadre ou professions intermédiaires et 95 % le sont à temps plein.

En accédant aux métiers de l’enseignement, les diplômés de master enseignement bénéficient, dès leur entrée dans la vie active, d’une plus grande stabilité dans l’emploi et d’un niveau de qualification plus élevé que les diplômés de master LMD.

Des débouchés variables selon les filières

Les diplômés de master ne bénéficient toutefois pas des mêmes débouchés, et donc des mêmes conditions d’emploi, suivant le domaine de spécialité du master. À 30 mois, le taux d’emploi stable va ainsi de 61 % pour les diplômés en SHS à 83 % en DEG et le taux d’emploi de niveau cadre ou professions intermédiaires de 77 % en LLA à 95 % en STS.

Le salaire net mensuel médian dans l’emploi au 1er décembre 2018 incluant les primes s’élève à 2 000 euros mais varie fortement selon le domaine disciplinaire. Il atteint 2 100 euros dans le domaine le plus rémunérateur (DEG) contre 1 680 euros dans le domaine le moins rémunérateur (LLA). Entre 18 et 30 mois, le niveau des salaires progresse en moyenne de 8 %.

Par rapport à la promotion des diplômés 2015, l’augmentation des salaires est plus importante à 18 mois (+ 60 euros médian) qu’à 30 mois (+ 20 euros médian). Enfin, les diplômés de master enseignement qui bénéficient d’un positionnement avantageux en termes d’accès à l’emploi stable et à la qualification perçoivent une rémunération nette mensuelle médiane à 30 mois inférieure de 200 euros à celle de leurs homologues de master LMD.

Enfin, une large majorité des diplômés de master considèrent que leur emploi est en adéquation avec un niveau d’études à bac + 5 (81 %) et/ou avec le domaine de spécialité du diplôme obtenu (82 %). Les diplômés expriment en outre leur satisfaction en regard des missions qu’ils ont à accomplir dans leur emploi et des responsabilités qui leur sont confiées. En revanche, la satisfaction exprimée en regard de leur niveau de rémunération est nettement moindre (65 %), même si ce sentiment reste majoritaire.

Consultez l’intégralité de l’étude du SIES ici.