La mobilité des cadres est particulièrement forte chez les jeunes
L’Apec vient de publier son baromètre annuel de la mobilité des cadres. On y apprend notamment que plus de la moitié des cadres de moins de 30 ans ont changé de poste en 2018.
Les cadres sont de plus en plus mobiles depuis 10 ans
L’étude de l’Apec montre que la mobilité des cadres se maintient à un niveau élevé et connait même une légère progression depuis 10 ans. Ainsi, 9% des cadres ont connu un changement d’entreprise en 2018, soit 1 point de plus qu’en 2017 et 4 points de plus qu’en 2015. 21% d’entre eux ont connu une mobilité interne l’année dernière.
Par ailleurs, 64% des cadres envisagent une mobilité dans les 3 ans à venir. Ces mobilités s’accompagnent généralement d’évolutions professionnelles impliquant souvent une progression dans les responsabilités.
La forte mobilité des jeunes cadres
La propension à la mobilité des cadres résulte de plusieurs facteurs. L’âge, d’une part : plus de la moitié des moins de 30 ans ont connu une mobilité en 2018, contre seulement 18% pour les 50 ans et plus. Cette tendance est particulièrement forte concernant le changement d’entreprise, qui a concerné 22% des moins de 30 ans l’année dernière mais seulement 4% des 50 ans et plus.
Par ailleurs, il apparaît que les femmes et les hommes connaissent une mobilité équivalente. En revanche, le niveau d’études influe sur la mobilité des cadres : plus il est élevé, plus la part de cadres mobiles est forte.
La taille de l’entreprise joue aussi. En effet, les cadres qui ont connu une mobilité interne travaillent plus fréquemment dans une grande entreprise : 40% d’entre eux sont en poste dans une entreprise de 1000 salariés ou plus.
La mobilité externe répond plus souvent à des logiques « défensives »
Les changements en interne, et surtout les changements de poste, s’effectuent principalement dans une logique de progression. En interne, c’est l’initiative de l’employeur qui prime généralement (52 % en 2018, en baisse de 4 points par rapport à 2016 et 2017). En cas de changement de poste, c’est le cadre qui est le plus souvent à l’initiative de la mobilité (52 %, +8 points), alors que pour les autres changements en interne, la décision vient le plus fréquemment de l’employeur (54 %, -2 points).
En revanche, en cas de changement d’entreprise, les raisons invoquées sont davantage défensives : le besoin de quitter un environnement difficile (16 %) est le motif le plus cité, tandis que le désir de saisir une opportunité ne concerne que 11 % des cadres ayant connu une mobilité externe. 12 % des cadres mobiles en externe mentionnent, eux, une absence de choix.
Par rapport à 2017, la prise de distance avec un environnement difficile gagne 2 points alors que le fait de ne pas avoir eu le choix est en recul de 6 points. La recherche d’une augmentation de salaire perd quant à elle 3 points.
Consultez le « Panorama 2019 des mobilités professionnelles des cadres » de l’Apec ici.