Les effets du confinement sur la mobilité professionnelle
L’activité de beaucoup d’entreprises a été fortement ralentie par le confinement, alors que d’autres ont vu leurs besoins de main d’œuvre augmenter. Le site HelloWork a mené une enquête auprès de ses utilisateurs pour étudier les effets du confinement et de la crise sanitaire sur la recherche d’emploi et de mobilité professionnelle des salariés en poste.
Les processus de recrutement se poursuivent
La soudaineté du confinement a bien sûr chamboulé les processus de recrutement. Néanmoins, il semblerait qu’une majorité d’entre eux se soient poursuivis. Ainsi, ce processus a abouti pour 11% des personnes qui l’avaient initié avant le confinement, et a avancé dans 45% des cas. Seuls 15% des processus de recrutement ont été annulés.
D’ailleurs, les personnes qui souhaitaient trouver un nouveau poste avant le confinement persistent dans cette volonté : elles sont 86% à encore chercher à postuler ailleurs, alors que 10% d’entre elles attendent la fin du confinement pour s’y remettre. 60% des sondés ont d’ailleurs profité de celui-ci pour mettre leur CV à jour.
Les Français toujours à la recherche de mobilité professionnelle, même pendant le confinement
Parmi les utilisateurs du site de recherche d’emploi avant le confinement, la crise sanitaire ne change rien à leur velléités de départ pour 23% d’entre eux. 29% des sondés ont même intensifié leurs recherches. Ils évoquent pour l’expliquer une prise de conscience de nouvelles envies et une vision négative de la gestion du confinement par leur entreprise. 27% des personnes interrogées ont quant à elles diminué leurs recherches mais la poursuivent toute de même, alors que seuls 20% d’entre elles disent avoir arrêté toute démarche. Cela est dû à une baisse du nombre d’offres disponibles, à une baisse de moral ou à un manque de temps.
Parallèlement, un sondé sur deux a répondu à une ou plusieurs offres pendant le confinement. Et avec un certain succès, puisqu’une personne sur deux a avancé dans le processus de recrutement, 8% d’entre elles ayant même déjà été embauchées.
Enfin, l’enquête montre que le regard porté par les salariés sur la gestion de la crise par leur entreprise est mitigé, puisqu’ils sont un tiers à en être globalement déçus, alors que 58% la trouvent bonne ou très bonne.