La mutation de l’industrie automobile impacte l’emploi et les besoins en compétences du secteur

Après avoir essuyé une période de crise, le secteur de la construction automobile fait aujourd’hui face à de nombreuses mutations. L’Observatoire de la Métallurgie a effectué une étude pour en prévoir les effets sur l’emploi et les besoins de compétences des entreprises du secteur.

Les principales mutations observées et leurs conséquences

Les principales mutations auxquelles la filière de la construction automobile doit faire face sont nombreuses. Il y a notamment le développement de la robotisation et de l’intégration numérique de la production ainsi que celle de l’autonomie des véhicules, jusqu’à l’autonomie totale prévue pour 2030, qui devrait conduire à la production de véhicules totalement autonomes. La création des nouvelles motorisations (hybride, électrique, hydrogène…) entraine également de profondes mutations des modes de production.

Pour y faire face, les constructeurs et équipementiers font des efforts d’innovation considérables afin d’acquérir ou renforcer les compétences clés en ingénierie, afin de s’adapter à ces changements. Un enjeu clé est de disposer de salariés qui ont le profil adapté aux postes qui vont se créer.

En revanche, certains métiers connaîtront un certain recul à cause de l’automatisation de certains postes et la robotisation. Les métiers d’employés seront affectés par l’informatisation des processus administratifs de gestion.

Les trois leviers d’intervention préconisés

Dans son étude, l’Observatoire de la Métallurgie propose la mobilisation de trois principaux leviers d’action afin de permettre à tous les acteurs du secteur de faire face aux mutations sociale et technologiques citées précédemment. Le premier axe est la gouvernance et la territorialisation : en pratique, il s’agit de contracter avec les régions et directions régionales de pôle emploi ou encore d’effectuer une veille permanente sur l’évolution technologique.

Le deuxième axe se situe sur la politique des branches et de la filière  notamment avec la prise en compte des blocs de compétences complémentaires afin d’ajuster les certificats de qualification professionnelle et de développer des certificats de qualification professionnelle pour les nouveaux métiers-clés d’ingénierie.

Enfin, le dernier axe concerne l’accompagnement et la sécurisation des parcours professionnels, en proposant aux entreprises de formations adaptées aux mutations et d’informer les salariés et demandeurs d’emploi directement sur les mobilités.

Retrouvez l’étude complète de l’Observatoire de la Métallurgie ici.