Le niveau de qualification a une incidence sur les demandes de formation des salariés

Quand on les interroge, les salariés se montrent tous désireux de se former mais en pratique, tous ne vont pas franchir pas le pas pour effectuer une demande de formation professionnelle au sein de leur entreprise.

Selon une étude menée par le Céreq, le Centre d’études et de recherches sur les qualifications, le niveau de qualification constituerait un facteur discriminant influant dans la capacité des salariés à prendre en charge leur employabilité.

Moins de demandes de formation pour les employés moins qualifiés

Selon l’étude du Céreq, la majorité des salariés expriment le désir de se former dans les cinq années à venir, quelque soit leur niveau de qualification tandis que seulement 31% font effectivement leur demande et ce, avec une répartition très inégale. Ainsi, 72% sont des cadres et professionnels intellectuels supérieurs  pour seulement 60% chez les ouvriers non qualifiés.

Formations adaptées aux demandes: avantage chez les cadres

Le Céreq note dans son étude que la motivation pour se former varie selon les qualifications. Ainsi, les cadres et les employés qualifiés se forment en vue de faire évoluer leur activité tandis que les ouvriers non qualifiés et les employés du commerce le font en vue d’un changement de métier.

En revanche, la réalité est toute autre puisque les salariés moins qualifiés sont ceux qui disposent de moins de marge de manœuvre pour choisir leurs formations. Cela est dû au fait que lorsque l’entreprise finance la formation, elle fait en sorte à ce que cette dernière réponde à ses propres objectifs et à motiver et fidéliser les salariés.

Si les salariés moins qualifiés ont droit aux formations répondant aux injonctions de l’activité, les cadres bénéficient des formations de motivation qui tiennent compte leurs désirs.

Le service RH: Un des principaux responsables de l’accès à la formation

Face à ces réalités, les services RH se munissent aujourd’hui de nouveaux outils pour améliorer l’accès à la formation des salariés. Le Céreq préconise l’utilisation des échanges personnalisés ainsi que les décisions collectives. Côté outil, les RH ont aujourd’hui à disposition l’entretien professionnel qui permet le développement de ces bonnes pratiques auprès de leurs salariés.