Impact des objets connectés sur les besoins de compétences professionnelles
L’Agence de l’environnement et de la maitrise des énergies (Ademe) a récemment publié une étude prospective portant sur l’essor des objets connectés et leur impact sur les besoins de qualification professionnelle des salariés.
L’agence a étudié l’évolution des compétences dans 6 filières professionnelles pour évaluer l’apport des objets connectés sur leur activité et le marché de l’emploi : l’électroménager, la santé, le chauffage, l’électronique, l’informatique et la domotique.
L’impact des objets connectés sur les besoins de qualification
La généralisation des objets connectés a commencé en 2010 et a connu de multiples application dans l’entreprise. Selon l’Ademe, il faut s’attendre à la poursuite de ce mouvement et à son accélération. En effet, selon les estimations, le nombre d’objets connectés devrait attendre les 80 milliards en 2020, contre 15 milliards actuellement.
L’étude de l’Ademe montre que les effectifs devraient être faiblement impactés par le développement des objets connectés. Néanmoins, l’agence note des effets importants sur les emplois et les compétences nécessaires qui doivent être prises en compte sous peine de compromettre la dynamique de développement des filières concernées.
Elle relève que les métiers de la maintenance sont ceux qui ont connu la plus grande évolution de leur activité, notamment du côté des conseillers techniciens à distance et des conseillers techniques.
L’évolution des compétences serait surtout liée à l’écosystème technique de l’internet des objets. En termes de formation, l’agence note l’importance de l’intégration de la temporalité des savoirs et de l’adaptation continue du système d’information afin de faire face à ces développements technologiques.
Les recommandations de l’ADEME
Pour affronter les changements à venir, l’Ademe propose d’amorcer une évolution de l’offre de formation ayant pour but la prise en compte des nouveaux besoins en compétences des entreprises.
Il faut également veiller à la flexibilité des dispositifs et à mieux articuler la formation initiale et la formation continue. La redéfinition des compétences doit être effectuée de concert avec les organisations syndicales.
En outre, il faudra veiller à l’intégration de différentes dimensions au socle de compétences du professionnel. Ce dernier pourrait être redéfini au moyen d’une véritable Gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GEPC) qui pourrait aussi faire évoluer les référentiels métiers.
Télécharger l’étude complète de l’Ademe « Impact du développement des objets connectés sur la réparation, les compétences et la formation » ici.