Emploi des personnes handicapées : un accord-cadre pour l’intérim
La secrétaire d’État chargée des personnes handicapées, Sophie Cluzel, a signé un accord-cadre avec les entreprises de travail temporaire représentées par Prism’Emploi le 20 septembre dernier. Cet accord vise à promouvoir l’emploi des personnes en situation de handicap, dont le taux de chômage est deux fois plus élevé que la moyenne nationale.
L’emploi des personnes handicapées, un chantier toujours en cours
Il y a trente ans déjà, la loi du 10 juillet 1987 avait donné obligation aux entreprises de plus de 20 salariés du secteur privé d’employer des travailleurs handicapés à hauteur de 6 % de leurs effectifs globaux. Aujourd’hui, le taux d’emploi des personnes handicapées n’atteint pourtant que 4,4 %. Avec un taux de chômage de près de 20 %, soit le double de la moyenne nationale, la situation des travailleurs handicapés restent donc un sujet problématique et un motif de mobilisation pour le gouvernement.
Mme Cluzel a d’ailleurs affirmé que « nos territoires doivent faire face à une fracture sociale qui s’agrandit si nous ne faisons rien ou pas suffisamment pour les quelque 800.000 personnes en situation de handicap d’âge actif qui ont aujourd’hui baissé les bras et se sont retirées du marché du travail ».
Une charte basée sur le volontariat des entreprises d’intérim
Par l’accord-cadre signé le 20 septembre, les entreprises de travail temporaire adhérentes de Prism’Emploi s’engagent à agir pour l’emploi des personnes en situation de handicap. Elles promettent ainsi de proposer « de façon volontariste » des profils de candidats handicapés à leurs clients. Elles s’obligent également à constituer un « vivier » de postulants. Le manque de candidats est en effet l’un des freins identifiés au faible taux d’emploi des personnes handicapées.
Prism’Emploi – Professionnels du recrutement et de l’intérim est une organisation professionnelle qui représente plus de 600 entreprises du travail temporaire et représente 90% du chiffre d’affaires des professionnels du recrutement et de l’intérim. Suite à la signature de l’accord-cadre, elle a publié un communiqué rappelant que la branche a « formé plus de 3 000 travailleurs handicapés intérimaires » depuis trois ans, dont « 70 % ont été embauchés par l’entreprise » à l’issue de leur mission.
Un suivi annuel ainsi qu’un bilan final, en 2022, permettront d’évaluer l’efficacité de la convention signée entre la secrétaire d’État chargée des personnes handicapées et Prism’Emploi.
Consultez le communiqué de presse de Prism’Emploi ici.