Perspectives d’évolution des salaires en 2018
Selon une étude de Robert Half, cabinet de conseil en recrutement, les prévisions de croissance pour 2018-2019 sont excellentes et prêtent à l’optimisme. Depuis deux ans et demi maintenant, on assiste à une relance de la création d’emploi et le contexte de reprise économique devrait permettre aux candidats de reprendre la main sur un marché du travail où les entreprises ont du mal à trouver des profils qualifiés correspondant à leurs attentes.
En fonction des secteurs d’activité et des postes occupés, les profils les plus demandés devraient ainsi pouvoir négocier des augmentations de salaire. C’est ce qui ressort de l’étude annuelle de Robert Half sur les niveaux de rémunérations.
Cette étude dresse un aperçu de plus de 200 fonctions et des échelles salariales à Paris, en Île-de-France, et en régions. Elle développe une analyse des tendances du recrutement dans différents secteurs d’activité : finance, comptabilité, management de transition, informatique, digital, fiscal, juridique, RH et assistanat spécialisé.
Les candidats reprennent la main
La reprise de l’activité, bien que positive, n’en signifie pas moins que les difficultés de recrutement sont accrues, le besoin en profils compétents dépassant désormais le volume des candidats disponibles.
Ainsi, 2/3 des entreprises affirment que par rapport à 2012, le recrutement de bons talents qualifiés est plus, voire beaucoup plus compliqué. Le problème est que face à la complexité de l’économie, les recruteurs sont à la recherche de collaborateurs avec des compétences qui n’existaient pas encore il y a quelques temps.
En effet, il est impératif pour les entreprises de s’appuyer sur de salariés capables de s’adapter aux nouveaux enjeux business, mais aussi compatibles avec la culture organisationnelle et interne, notamment les valeurs et l’étique ainsi que les modèles de travail et les pratiques business.
Les atouts de séduction des entreprises
A l’heure où les candidats reprennent donc les commandes, les entreprises doivent se lancer dans des campagnes de séduction de grande envergure pour attirer et fidéliser les meilleurs profils.
Les experts à l’origine de l’étude Robert Half sur les rémunérations révèlent qui si le salaire fait toujours partie des arguments de séduction, ce n’est plus le seul. Effectivement, les nouvelles générations privilégient les perspectives de carrière et attachent une importance au but et à l’utilité de leur travail, ainsi qu’à une culture d’entreprise axée sur les collaborateurs et le collaboratif.
40% des millenials, ces candidats âgés de 18 à 34 ans, sont ainsi prêts à sacrifier leur rémunération pour le travail de leur rêve, tandis que les salariés de 35 à 54 ans sont seulement 31% dans ce cas, contre 16% des 55 ans et plus.
Passage en revue des secteurs d’activité les plus porteurs en termes de rémunération
Sur une certaine catégorie de métiers, les recruteurs sont d’avantage prêt à investir pour attirer et fidéliser les profils compétents. C’est le cas notamment pour les métiers de l’informatique, du digital, de la finance d’entreprise mais aussi dans la comptabilité.
Les métiers du digital
Pour l’année en cours, les profils qui perçoivent plus de 100 000 euros ont augmenté considérablement. Pour le service digital e-marketing, on peut citer le Chief marketing officer digital qui gagne actuellement entre 140 000 et 350 000 euros, et qui devrait gagner entre 160 000 à 380 000 euros en 2018.
Du côté du service systèmes d’information-applicatif, on peut citer l’architecte logiciel dont le salaire est actuellement de 62 000 à 77 000 euros et qui verrait ce dernier augmenter à 63 500 à 79 300 euros d’ici 2018.
Pour le service de gestion de projets, le directeur de projets pourrait voir son salaire augmenter de 1 000 à 2500 euros l’année prochaine.
Les métiers de l’informatique
En général, pour le secteur informatique, les niveaux de rémunération restent stables par rapport à 2017. Cependant, certaines fonctions voient leur rémunération subir une réelle augmentation, notamment pour les administrateurs système.
Ainsi, dans le service système d’information, infrastructure et cloud le Chief Data Officer gagne actuellement entre 149 000 à 190 000 euros et ce salaire devrait augmenter de 152 646 à 195 000 euros en 2018.
Les postes dans la finance d’entreprise et la comptabilité
Généralement, les entreprises prennent en compte les niveaux de salaire du marché et n’hésitent pas à faire dans la surenchère pour attirer le bon candidat. En outre, il est maintenant d’usage que les collaborateurs bénéficient de variables de plus en plus importantes.
Pour attribuer les primes, l’équilibre entre performance individuelle et collective est pris en compte. Ainsi, dans le service audit interne par exemple, le directeur ou responsable peut voir leur salaire augmenter de 5 000 euros à 10 000 euros en 2018, et il en est de même pour le directeur administratif et financier, si le CA de l’entreprise est supérieur à un million d’euros.
Télécharger l’étude complète du cabinet Robert Half « Étude de rémunérations 2018 » ici.