Toujours plus de diplômés du supérieur dans les professions intermédiaires
Le dernier numéro de la revue Bref se penche sur l’insertion professionnelle des diplômés de l’enseignement supérieur et relève que ces derniers sont toujours plus nombreux dans les professions intermédiaires depuis 25 ans.
Plus de 48,5% de diplômés du supérieur dans les professions intermédiaires
Les professions intermédiaires sont, selon les critères de l’INSEE, situées entre les employés ou ouvriers et les cadres. Elles représentent 26% des emplois, et incluent entre autres les techniciens, les agents de maitrise, les commerciaux, les gestionnaires et les administratifs. Les professions intermédiaires des entreprises (PIE) regroupent 4,5 millions d’emplois, soit un salarié sur six.
Parmi ces professions, la proportion de diplômés de l’enseignement supérieur a doublé en 25 ans, pour atteindre 48,5% en 2017. Cette évolution a été provoquée d’abord par la création des BTS et DUT dans les années 60, puis amplifiée par l’apparition des licences professionnelles en 1999. La multiplication des diplômes de niveau Bac +3 orientés vers les professions intermédiaires a ensuite encouragé les titulaires d’un DUT ou d’un BTS à poursuivre leurs études.
Féminisation et tertiarisation des emplois
En outre, la féminisation et la tertiarisation des emplois ont amplifié ce phénomène. Ainsi, les professions intermédiaires administratives et commerciales des entreprises (PIACE) ont connu une augmentation de 61%, et les postes de techniciens de 59%.
Les femmes étant plus diplômées que les hommes et représentant 57,2% des salariés en 2017, contre seulement 48% en 1994, on a assisté à une féminisation croissante des professions intermédiaires et donc à une hausse de la proportion de diplômés du supérieur parmi celles-ci.
Par ailleurs, la part des jeunes dans les professions intermédiaires est restée stable alors qu’elle baissait dans le reste de la population active. Eux aussi plus diplômés, les jeunes ont participé à l‘élévation du niveau de diplômes dans ces professions.
La complexification des métiers
Enfin, les métiers des professions intermédiaires sont aujourd’hui plus complexes et demandent plus de polyvalence qu’il y a 25 ans. Ils requièrent souvent des compétences multiples, à la fois commerciales, techniques, administratives et managériales. Ils demandent aussi des qualités professionnelles particulières, de par leur position d’interface entre les opérateurs de terrain et les manageurs.
Consultez le dernier numéro de la revue du Céreq « Professions intermédiaires des entreprises : les raisons d’une envolée des diplômes » ici.