L’OCDE fait des recommandations pour réformer la formation professionnelle en France

Dans un rapport publié mi-décembre, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) adresse des recommandations pour réformer le système de formation professionnelle français vers une meilleur adaptation de l’offre aux besoins exprimés par les entreprises.

Selon ce document intitulé « Obtenir les bonnes compétences », la part des adultes ayant suivi une formation liée à l’emploi au cours des douze derniers mois en France (32%) est inférieure à d’autres pays européens, notamment en comparaison des pays nordiques comme la Finlande, la Norvège ou le Danemark où ce pourcentage monte à 55%.

Former aux bonnes compétences professionnelles

L’étude de l’OCDE a pour objectif d’identifier des stratégies pour remédier aux déséquilibres constatés entre l’offre de formation et les besoins du marché de l’emploi français. Il cherche à évaluer les bonnes pratiques et les différentes politiques de collecte et d’utilisation des informations sur ces besoins afin de mieux aligner la formation professionnelle aux attentes des entreprises.

L’organisme recommande de faciliter les possibilités donnés aux demandeurs d’emploi de développer les compétences correspondantes aux demandes du marché de l’emploi à travers la mise en place de politiques aptes à stimuler la demande et l’utilisation des compétences mais aussi de développer l’offre de formations et d’enseignements généraux comme professionnels.

Les préconisations de l’OCDE

Selon l’OCDE, face à pénurie des compétences en France, il faut prévoir une centralisation de toutes les informations d’évaluation des besoins en compétences au niveau national, régional et sectoriel. Il s’agit d’une démarche permettant la compréhension et la lutte contre les déséquilibres en matière de compétences.

Parmi ses préconisations, l’OCDE propose aussi de renforcer le Réseau emploi compétences dont la création remonte à 2014 pour en faire une plateforme de partage des informations et de coopération entre les différentes parties prenantes.

Pour remédier au fait que le niveau des adultes soit encore faible en termes de compétences élémentaires à l’écrit et en maths, l’OCDE propose d’éliminer les obstacles autres que financiers à l’accès à la formation continue, de mettre en place des programmes qui offrent plus de flexibilité et d’innovation, de modulariser la formation, et de développer le E-learning.

Pour que les politiques en faveur des compétences soient cohérentes, l’OCDE émet dix-neuf propositions, dont l’extension de la formation en alternance aux secteurs à forte croissance, l’amélioration de la qualité de l’enseignement professionnel en faisant en sorte à ce que les programmes correspondent aux besoins des entreprises, et le renforcement de la qualité de la formation en limitant le financement à des prestataires certifiés.

Pour ce qui est de l’orientation professionnelle, l’OCDE est d’avis de créer un site web unique qui regroupe toutes les informations utiles qui proviennent des secteurs, du service public de l’emploi ainsi que des régions, sous un format simple.

L’organisation internationale incite également à actualiser les connaissances du marché du travail de manière permanente, notamment au niveau des conseilleurs du dispositif de Conseil en évolution professionnelle afin qu’ils puissent procéder à une meilleure orientation des individus vers des métiers plus porteurs ou émergents.

Pour en savoir plus, consulter le rapport l’OCDE « Obtenir les bonnes compétences : France » ici.