La hausse des salaires des non-cadres se confirme
La onzième édition du baromètre Randstadt des salaires des non-cadres montre que ceux-ci conservent une dynamique positive, tirée par le secteur industriel. Ce baromètre est basé sur l’étude des salaires réels issus de l’analyse de 1,5 millions de fiches de paie représentant 124 métiers relevant des statuts « ouvriers non qualifiés », « employés », « ouvriers qualifiés » et « professions intermédiaires ».
Hausse de 1,8% des salaires des non-cadres en 2019
Comme en 2018, les salaires des non-cadres ont connu une augmentation moyenne de 1,8% en 2019. Ces deux années ont donc connu la plus forte hausse depuis 2013. Le salaire moyen s’établit maintenant à 1636 euros bruts, en progression de 29 euros sur une année. La hausse est supérieure à celle du SMIC (+1,5% en 2018), alors qu’elle était strictement corrélée à la revalorisation annuelle du salaire minimum jusqu’en 2017.
Les salaires des ouvriers qualifiés connaissent la plus forte augmentation
Ce sont les ouvriers qualifiés qui ont vu leur salaire augmenté le plus, avec une progression de 2,2%, à 1663 euros en moyenne. Viennent ensuite les ouvriers non-qualifiés et les employés (+1,7%, à 1601 euros dans les deux cas). La hausse la plus faible concerne les professions intermédiaires (+1,3%, à 1869 euros).
Une croissance portée par l’industrie
Pour la troisième année consécutive, c’est dans le secteur de l’industrie que les salaires des non-cadres connaissent la plus forte hausse (+2%). Il est suivi par le BTP et les services (+1,6% dans les deux cas).
En revanche, le BTP reste le secteur le plus rémunérateur pour les non-cadres, avec un salaire moyen de 1724 euros bruts.
Les explications de l’augmentation des salaires des non-cadres
Le baromètre Randstadt avance trois éléments d’explication. D’une part, les non-cadres bénéficient de la bonne résistance de l’économie française (+1,7% en 2018 et +1,3% prévu en 2019). D’autre part, certains secteurs comme le BTP et l’industrie connaissent un dynamisme de leur activité depuis plusieurs années. Enfin, la pénurie de compétences commence à produire ses effets sur le niveau des salaires des non-cadres, renforcés par la baisse du taux de chômage.