Quelles sont les soft skills préférées des recruteurs ?

Les soft skills sont de plus en plus plébiscitées par les recruteurs. C’est ce que montre une étude publiée au mois de décembre par le site d’offres d’emploi Monster. Menée auprès de 450 responsables RH français, cette enquête révèle que, pour plus de la moitié d’entre eux, les « compétences émotionnelles » sont déterminantes dans l’embauche d’un candidat.

Une importance de plus en plus grande accordée aux soft skills

Selon l’étude du site Monster, 52% des responsables de ressources humaines considèrent désormais les soft skills comme un critère déterminant d’embauche. Plus généralement, 37% des recruteurs les intègrent maintenant pleinement dans leur politique, alors que la France est connue pour accorder une importance cruciale au diplôme. A formation et expérience professionnelles égales, ces compétences font donc la différence.

Cet engouement pour les soft skills est notamment dû aux nombreuses mutations du marché de l’emploi et à la révolution numérique. Dans un univers professionnel en perpétuel changement et sur lequel l’intelligence artificielle a de plus en plus d’impact, les compétences techniques ne suffisent plus. D’ailleurs, 90% des recruteurs sont convaincus que les compétences comportementales continueront à prendre de l’importance au travail. Elles ont un rôle crucial pour assurer la cohésion au sein des équipes, renforcer la culture de l’entreprise, et donc retenir les talents.

Quelles sont les soft skills préférées des recruteurs ?

Parmi toutes les « compétences douces » dont peut disposer un candidat, toutes ne sont pas valorisées de la même manière par les recruteurs. L’étude présente un classement des soft skills préférées des responsables RH :

  • l’adaptabilité (citée par environ 28,5% des recruteurs)
  • l’esprit d’équipe (14,5%)
  • la rigueur et l’organisation (13%)
  • la motivation (11,5%)
  • l’empathie et l’écoute (8%)
  • la curiosité et l’ouverture d’esprit (4,5%)
  • l’esprit d’entreprendre (4,5%)
  • l’aisance dans la communication (4,4%)
  • la créativité et l’inventivité (4%)
  • la gestion du stress (2%)
  • l’optimisme (2%)
  • la confiance en soi (1,5%)

Des compétences encore mal intégrées aux procédures de recrutement et de formation

Malgré l’importance croissante des soft skills aux yeux des recruteurs, ceux-ci sont encore peu armés pour les déceler. Parmi les méthodes utilisées pouvant faire office d’aide à la décision, les tests de personnalité sont privilégiés par 35% des répondants, ainsi que la e-réputation des candidats. Un recruteur sur 6 (16%) reconnaît ainsi s’être rendu sur leurs profils sur les réseaux sociaux pour repérer les traits de personnalité qui pourraient faire la différence. De plus, les entreprises ne sont que 52% à  évaluer systématiquement les soft skills lors du recrutement.

Par ailleurs, plus de 70% des sociétés répondantes ne disposent pas de module de formation pour les développer, alors que les salariés sont plutôt en demande. Or ces soft skills sont un réel enjeu pour l’évolution des carrières : près d’un recruteur sur deux (45%) affirme les prendre en compte à l’occasion des évaluations de fin d’année. A l’inverse, ils sont un peu plus d’un tiers (36%) à penser qu’elles n’ont pas encore leur place dans les grilles d’évaluation annuelle.