PRIC : presque toutes les régions ont signé leur pacte régional

Fin mai, seize des dix-huit régions auront signé un Pric (Pacte régional d’investissement dans les compétences) avec l’État. Seules deux régions se montrent récalcitrantes à la signature de cette déclinaison du Pic (Plan d’investissement dans les compétences) : Auvergne-Rhône-Alpes et Paca. Elles n’avaient déjà pas signé la convention d’amorçage en 2018.

Développer les compétences au niveau régional

Les Pric constituent la mise en œuvre au niveau régional du Pic. Celui-ci est doté d’un budget de 15 milliards d’euros sur cinq ans, dont plus de la moitié sera réservée aux Pric. Le montant restant servira notamment à financer des appels à projets nationaux.

Ce grand plan de formation, voulu par le président de la République, s’adresse aux personnes les plus fragiles sur le marché de l’emploi. Il a pour ambition de former et d’accompagner vers l’emploi un million de chômeurs peu qualifiés et un million de jeunes décrocheurs.

Le Pic a également pour objectif de contribuer à la transformation des compétences, en particulier celles liées aux transitions écologique et numérique. Il vise à mieux orienter les programmes de formation vers les besoins en compétences des entreprises grâce à une analyse « en temps réel » de la situation.

Le Pric, un plan adapté aux besoins de chaque région

Dans le cadre du Pric, les dotations seront versées par l’État en complément des budgets déjà investis par les Régions. Généralement, ces sommes représenteront un peu plus de la moitié du budget global alloué à la formation.

L’une des particularités du Pric est d’adapter le taux de participation de l’État aux besoins spécifiques de chaque région. Ainsi, la Bretagne ne recevra « que » 64 euros par habitant, alors que les Hauts-de-France se verront attribuer 124 euros par habitant.

Par ailleurs, les pactes régionaux sont pluriannuels, ce que les Régions apprécient particulièrement. Cette spécificité devrait leur donner le temps de réaliser un véritable diagnostic sur leur territoire et de rechercher des solutions innovantes. Outre l’apport budgétaire, elle explique l’adhésion quasi-générale des régions à ce dispositif.

Deux régions récalcitrantes au Pic

D’ici fin mai, seize régions sur dix-huit auront donc signé un Pric. Dans le cas d’Auvergne-Rhône-Alpes, l’État a signé un accord directement avec Pôle emploi. En effet, la région, en désaccord avec l’esprit même du Pic, réduit chaque année ses budgets alloués à la formation depuis 2016, alors que le Pric impose un maintien du niveau d’investissement par rapport à l’année de référence, 2017.

Dans la région Paca, c’est aussi Pôle emploi qui pilotera le Pric. La région ne s’est pas engagée à maintenir le budget formation au niveau de 2017. Mais des actions communes ponctuelles sont envisagées, tant par l’État que par la région.