Tout savoir sur le
recrutement !
Le contrat de travail temporaire ou contrat d’intérim ne peut être conclu que pour exécuter une tâche définie et temporaire, appelée « mission » et uniquement dans les cas autorisés par la loi.
Peu importe le motif de sa conclusion, ce type de contrat ne doit pas être utilisé pour pourvoir de manière durable un emploi en relation avec l’activité permanente et normale de l’entreprise utilisatrice. Si le contrat est conclu hors des dispositions légales, il est considéré comme étant un contrat à durée indéterminée (CDI).
Afin de sécuriser les parcours professionnels des travailleurs intérimaires, il est possible de conclure un CDI (contrat de travail à durée indéterminée) pour l’exécution de missions successives. Ce CDI peut être conclu entre le salarié temporaire et l’entreprise de travail temporaire (son employeur).
Les règles applicables à ce « CDI intérimaire » sont détaillées dans l’article 56 de la loi du 17 août 2015. Retrouvez toutes les informations sur le CDI intérimaire ici!
Le contrat de travail temporaire est un accord par lequel l’entreprise de travail temporaire embauche et rémunère un salarié. L’ETT met ensuite ce salarié à la disposition d’une autre entreprise qui l’utilise pour exécuter une tâche précise pendant une durée limitée appelée « mission ».
L’entreprise utilisatrice peut être toute personne morale de droit privé ou de droit public (l’Etat, les régions etc). Dans ce cas, la conclusion du contrat tient compte des dispositions du code du travail qui s’appliquent à l’entreprise de travail temporaire, sous réserve des mesures figurant aux articles L1251-60 à L1251-63 du Code du travail.
L’activité des entreprises de travail temporaire peut également s’étendre à l’activité de l’entreprise de travail à temps partagé, suivant les conditions définies par le code du travail
La mission en travail temporaire représente la période pendant laquelle le salarié intérimaire exécute une tâche définie et précise auprès d’une entreprise qui l’utilise. Chaque mission doit faire l’objet de 2 écrits :
En principe, la mission prend fin au terme fixé par le contrat ou à la réalisation de l’objet de sa conclusion (fin de la saison, retour du salarié remplacé…).
Cependant, il est possible de varier le terme de la mission selon la durée de la mission :
Le contrat liant l’utilisateur et le salarié intérimaire est considéré être un CDI (contrat à durée indéterminée), si au-delà du terme de la mission, l’entreprise utilisatrice continue d’employer l’intérimaire sans la conclusion d’un contrat de travail ni un nouveau contrat de mise à disposition.
Un salarié peut être embauché via une entreprise de travail temporaire dans les cas suivants :
C’est disposition s’applique ne peut s’appliquer pour une entreprise ayant effectué un licenciement économique au cours des 6 mois précédent l’embauche en CTT.
Il s’agit des emplois dont les tâches se répètent tous les ans à peu près à la même période, selon les modes de vie collectifs ou les saisons.
Il est « d’usage » pour certains emplois naturellement temporaires de ne pas être pourvus en CDI. L’article D1251-1 du Code du travail définit la liste des secteurs auxquels ils appartiennent.
Le recours au contrat de travail temporaire peut être motivé par :
L’emploi d’un salarié sous contrat de travail temporaire n’est pas autorisé pour l’exécution de travaux dangereux figurant à l’article D4154-1 du Code du travail sauf dérogations spéciales prévues aux articles D4154-2 à D4154-6.
Autrement, son contrat peut être requalifié en CDI selon les disposition de l’article L1251-40 du code du travail.
Le recours au contrat de travail temporaire est également interdit pour le remplacement d’un médecin du travail.
La durée du contrat d’intérim varie selon les cas de recours et les éventuels renouvellements. Il ne peut être renouvelé plus de 2 fois. Toutefois, la durée du contrat (durée initiale et renouvellements compris) ne doit pas excéder la durée maximum autorisée figurant dans le tableau ci-après.
Pour les emplois saisonniers et les emplois d’usage, la durée minimale doit être précisée dans le contrat s’il est conclu à terme incertain.
Cas de recours autorisés | Durée maximale d’un contrat à échéance précise | Durée maximale d’un contrat sans terme précis |
Remplacement du salarié absent ou ayant un contrat suspendu | 18 mois | Retour du salarié |
Remplacement des personnes concernées par les 4 et 5 de l’article L1251-6 du code du travail | 18 mois | Retour de la personne concernée |
En attendant la prise de fonction effective d’un nouveau salarié embauché en CDI | 9 mois | 9 mois |
Remplacement d’un salarié définitivement parti de l’entreprise ou muté à une autre fonction ou en attendant la suppression de ce poste | 24 mois | – |
Accroissement provisoire de l’activité de l’entreprise | 18 mois | – |
Survenance d’une commande spéciale à l’exportation avec une durée minimale de 6 mois | 24 mois | – |
Exécution de travaux urgents par précaution et mesures de sécurité | 9 mois | – |
Emplois saisonniers | – | Fin de la saison |
Emplois d’usage | 18 mois | Objet du contrat réalisé |
Mission à l’étranger | 24 mois | Objet du contrat réalisé |
Pour pouvoir effectuer une nouvelle embauche à l’expiration d’un contrat, sur un même poste et pour le même type de contrat (CDD ou CTT), le délai de carence doit être respecté. Il s’agit de la période légale autorisée entre un contrat expiré et un nouveau contrat. Il est calculé sur les jours ouvrables de l’entreprise. Ce délai correspond :
Le délai de carence n’est pas applicable dans les situations suivantes :
Les mentions suivantes doivent figurer dans le contrat conclu entre l’entreprise utilisatrice et l’entreprise de travail temporaire :
Le contrat conclu entre le salarié intérimaire et l’entreprise de travail temporaire doit reprendre toutes les mentions obligatoires précitées ainsi que les précisions suivantes :
La période d’essai du contrat de travail temporaire peut être fixée par accord professionnel de branche ou par convention collective, ou encore par un accord d’entreprise. Le cas échéant, cette durée correspond à :
Durant sa mission, le salarié intérimaire est placé sous le contrôle et l’autorité de l’employeur de l’entreprise utilisatrice. Il bénéficie des droits et des équipements collectifs équivalents à ceux des salariés de l’entreprise utilisatrice (transport, tickets restaurant, restauration, vestiaires, douches etc)
L’intérimaire est tenu aux règles applicables dans l’entreprise utilisatrice :
Après période d’essai, un salarié de l’entreprise utilisatrice, sous CDI (contrat à durée indéterminée) de qualification et de poste équivalents.
En compensation de la précarité d’emploi, le salarié bénéficie des mesures d’indemnisation suivantes :
Cette indemnité au moins égale à 10 % de la rémunération brute totale est perçue par le salarié intérimaire à la fin de chaque mission. Un taux d’indemnisation supérieur peut être défini par une convention ou un accord collectif qui s’applique à l’entreprise cliente. Par contre, elle n’est pas due s’il s’agit d’un contrat de travail d’usage ou saisonnier et si un accord d’entreprise ou d’établissement le prévoit
Pour chaque mission, indépendamment de sa durée, l’intérimaire peut bénéficier de cette indemnité supérieure ou égale à 10 % de la rémunération totale due incluant l’indemnité de fin de mission
Suivant les dispositions des accords collectifs du 27 mars 1986 et du 24 septembre 1986, le salarié intérimaire a droit à une indemnisation qui se complète avec celle octroyée par la Sécurité sociale en cas d’accident du travail, de maternité, et de maladie professionnelle ou non.
L’entreprise utilisatrice doit informer les salariés intérimaires des postes en CDI (contrat à durée indéterminée) disponibles dans la société, si des dispositions le prévoient.
Le salarié intérimaire peut exercer ses droits collectifs dans la société de travail temporaire tout en se faisant représenter dans l’entreprise cliente.
Il est décompté dans l’effectif de l’entreprise utilisatrice suivant son temps de présence effectué dans celle-ci durant les douze mois passés, sauf en cas de remplacement d’un salarié absent.
Durant sa mission, l’intérimaire peut soumettre aux délégués du personnel de l’entreprise cliente ses réclamations concernant sa rémunération et ses droits individuels (installations collectives etc).
La loi prévoit des amendes de 3 750 € pour les faits suivants :
En cas de, l’entreprise de travail temporaire encourt un emprisonnement de six mois assorti d’une amende de 7 500 euros. De plus, la juridiction peut lui interdire d’exercer son activité pendant une période allant de deux à dix ans.
Dans certains cas, des contraventions de 2ème, 3ème et 5ème classe sont prévues.
En outre, l’inspecteur du travail peut être saisi par le comité d’entreprise dans le cas où ce dernier constate un abus dans le recours aux CDD (contrat à durée déterminée) et aux CTT (contrat de travail temporaire) ou lorsque le nombre de salariés titulaires de ces contrats est important.
L’inspecteur du travail peut alors exiger de l’employeur la mise en œuvre d’un plan pour résorber la précarité dans sa société.
Le recours au CDD d’usage ou à l’intérim est autorisé par la loi dans certains domaines d’activité où il n’est pas traditionnellement courant de recruter en CDI.
Secteurs d’activités | Recours au CDD | Recours à l’intérim |
Déménagement | OUI | OUI |
Hôtellerie, restauration | OUI | OUI |
Centre de vacances et de loisirs | OUI | OUI |
Activité foraine | OUI | NON |
Sport professionnel | OUI | OUI |
Enseignement | OUI | OUI |
Spectacle | OUI | OUI |
Action culturelle | OUI | OUI |
Production cinématographique, audiovisuel, édition phonographique | OUI | OUI |
Exploitation forestière | OUI | OUI |
Réparation navale | OUI | OUI |
Information | OUI | OUI |
Sondages, enquêtes | OUI | OUI |
Stockage et entreposage de la viande | OUI | OUI |
Bâtiment et travaux publics (chantiers à l’étranger) | OUI | OUI |
Coopération, assistance technique d’ingénierie et de recherche à l’étranger | OUI | OUI |
Recherche scientifique encadrée par un accord international (arrangement administratif, convention) | Oui | Oui |
Assistance logistique ou technique dans les institutions internationales ou dans l’Union européenne (suivant les traités) | Non | Oui |
Copyright 2022