Tout savoir sur le
recrutement !
Lorsque l’entreprise fait face à un besoin urgent de personnel, elle peut embaucher un salarié de manière temporaire. L’employeur peut alors choisir entre deux possibilités de recrutement :
Si ces deux contrats présentent des similitudes, ils diffèrent sur de nombreux critères essentiels notamment sur le point légal, financier et administratif. L’employeur doit tenir compte de ces différences car elles peuvent être décisives dans son choix de recrutement.
Ce comparatif du recrutement en CDD et en contrat d’intérim a pour objectif de faciliter la prise de décision des employeurs dans leurs besoins temporaires d’embauche.
Le CDD et l’intérim sont deux dispositifs qui se ressemblent sur les points suivants :
La différence fondamentale entre le CDD et l’intérim réside dans la nature des relations créées entre les parties. L’intérimaire a pour employeur l’entreprise de travail temporaire (ETT) qui l’embauche pour exécuter une mission dans une entreprise utilisatrice. Par contre, le salarié embauché en CDD est directement lié à l’entreprise où il effectue une tâche temporaire.
Contrairement à l’intérimaire, le salarié sous CDD est décompté dans l’effectif de l’entreprise. Ce critère est essentiel pour l’employeur dans la mesure où de nombreuses obligations en termes de droit du travail sont déclenchées en fonction d’un certain nombre de salariés. A titre d’exemple, l’entreprise doit :
Toutefois, d’autres différences toutes aussi importantes peuvent déterminer le choix de l’employeur pour le contrat à opter.
La période d’essai varie selon la durée du contrat ou de la mission. A défaut d’accords collectifs ou de mesures conventionnelles, les dispositions suivantes s’appliquent :
Elle permet à l’entreprise d’évaluer les compétences du salarié et ses capacités d’adaptation dans l’entreprise et à son poste.
L’entreprise de travail temporaire (ETT), en tant qu’employeur de l’intérimaire, est la seule partie autorisée à rompre le contrat auquel est lié l’intérimaire (contrat de mission). Ainsi, l’entreprise utilisatrice peut demander le remplacement de l’intérimaire mis à sa disposition s’il ne lui convient pas. L’ETT peut alors rompre le contrat par anticipation et de manière légale.
Lorsque l’entreprise choisit de recourir à l’intérim pour combler son besoin de personnel, il peut déléguer totalement ou partiellement le processus de recrutement à l’entreprise de travail temporaire (ETT). Cette méthode est particulièrement adaptée pour une entreprise qui ne dispose pas d’un service interne pouvant s’occuper de la gestion administrative et comptable de ses ressources humaines.
Contrairement à l’intérim, l’embauche d’un salarié en CDD implique pour l’entreprise de se charger de l’ensemble du processus de recrutement. Il commence à partir de l’établissement et la diffusion de l’annonce jusqu’aux entretiens avec les candidats en passant par la présélection des CV. Même si ce processus engage plus de temps à l’entreprise, il lui permet de trouver le candidat qui correspond le mieux aux attentes du poste et aux besoins de l’entreprise.
Puisque le salarié est avant tout celui de l’entreprise de travail temporaire (ETT), l’entreprise utilisatrice est déchargée des formalités administratives (rédaction du contrat, édition des certificats de travail et des fiches de paie, visite médicale du salarié, diverses déclarations…) et des charges directes relatives au salarié (salaire et cotisations sociales). Toutefois, elles sont facturées par l’ETT au même titre que les divers frais (recrutement, dossier…) pour services rendus.
En principe, le CDD prend fin lorsqu’il arrive à son échéance. Il peut également être rompu selon les cas autorisés par la loi. Par contre, en intérim, le terme du contrat peut être adapté selon les besoins de l’entreprise. L’échéance peut être avancé ou reporté de quelques jours quel que soit le motif du recours au contrat de mission. Ainsi, le terme de la mission peut être :
Toutefois, ces dispositions doivent figurer dans le contrat de mise à disposition ou dans l’avenant de renouvellement.
Contrat d’intérim ou CDD, tous deux engagent des coûts qui sont à la charge, soit:
Il s’agit des coûts directement liés au salarié :
Il s’agit des coûts liés au recrutement et à la gestion du salarié.
Lorsque la rémunération du salarié est inférieure à 1,6 fois le Smic, l’entreprise bénéficie d’un allègement de charges sociales. L’embauche de ce salarié sous CDD permet alors à l’entreprise de récupérer totalement ou partiellement ce montant qui peut aller jusqu’à 28% de la rémunération.
Contrairement au recours à l’intérim, l’embauche en CDD permet à l’entreprise de bénéficier du CICE. Il s’agit d’une déduction de 6% des impôts de l’entreprise pour les salaires bruts inférieurs à 2,5 fois le Smic.
En général, le paiement d’une facture d’intérim s’effectue à quatre-vingt-dix jours. Par contre, le salarié sous CDD est payé tous les mois.
Si l’entreprise opte pour l’intérim, elle peut profiter d’une avance de trésorerie non négligeable. Toutefois, elle devra supporter la charge de TVA facturée par l’entreprise de travail temporaire (ETT) et qui risque de créer des différés de trésorerie.
L’entreprise peut avoir recours à l’intérim lorsqu’elle ne dispose pas :
L’employeur doit alors évaluer les coûts engagés pour l’embauche et le suivi du salarié dans le cadre de chacun de ces contrats (intérim ou CDD). Côté finances, le CDD est intéressant pour les contrats de plus de 3 mois.
L’intérim tient compte de plusieurs éléments qui augmentent son coût. Afin de réduire ces différents coûts facturés par l’ETT, l’employeur doit :
CDD | Intérim | |
Prise en compte dans l’effectif | OUI | NON |
Période d’essai | Jusqu’à 1 mois | Jusqu’à 5 jours |
Rupture du contrat | L’employeur peut rompre le CDD pour les motifs autorisés. A défaut, il s’expose au paiement des indemnités | L’employeur ne peut rompre le contrat d’intérim |
Procédures de recrutement | Par le service interne de l’entreprise ou par un cabinet. Dans ce cas, l’employeur doit prévoir un coût | Par l’ETT |
Formalités d’embauche et administratives | Par l’entreprise ou par un cabinet. Dans ce cas, l’employeur doit prévoir un coût | Par l’ETT qui transmet ensuite la facture à l’entreprise |
Le terme du contrat | Non modulable | Peut être avancé ou reporté |
Coût du contrat | Salaire brut, charges sociales patronales et divers frais de gestion administrative | Correspond à 1,9 à 2,5 fois le salaire brut |
Allègement des cotisations | OUI | NON |
CICE | OUI | NON |
Paiement des factures d’intérim | A 90 jours | |
Versement des salaires | Tous les mois |
Copyright 2022